Les pouvoirs publics semblent vouloir mettre fin à l’activisme de certains élus locaux. Après la révocation du maire de Lakhdaria, la justice s’est penchée sur le cas de deux autres élus accusés de dilapidation de deniers publics et de fraudes dans la gestion de leurs communes.
Le procureur de la République près le tribunal d’Aïn Bessem a requis 5 ans de prison ferme à l’encontre du P/APC de Sour El-Ghozlane dans une affaire de mauvaise gestion du marché hebdomadaire de la ville. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a retenu contre le prévenu un abus de profit personnel en marge de sa fonction élective.
Le même président est cité dans plusieurs autres affaires; neuf au total, douteuses relatives à la gestion de la commune. Le verdict sera rendu le 18 janvier prochain. Le P/APC de Raouraoua, daïra de Birghabalou, a été condamné par le tribunal de Sour El-Ghozlane, a six ans de prison ferme dans une affaire d’attribution de marché public.
Les faits remontent à 2014, lorsque le prévenu a confié la gestion de l’abattoir communal à une entreprise privée passant outre le code d’attribution des marchés publics. Lors de son procès, il a été prouvé que l’entreprise en charge dudit abattoir n’avait pas honoré, au moment des faits, une facture de près de 400 millions de centimes, ce qui constitue un ´´trou´´ dans le budget de la commune.