Bouira: Des feux tricolores partout

Bouira: Des feux tricolores partout

L’essor et le développement d’une ville se mesurent à l’aménagement de ses boulevards, de la fluidité de la circulation, d’une bonne répartition des commerces, mais aussi au civisme de ses habitants.

La ville de Bouira a pris de l’ampleur, mais dans une anarchie due en partie à l’inexistence d’un plan urbanistique précis. La nouvelle ville bâtie sur des terres agricoles à fort rendement s’est éparpillée d’est en ouest et du nord au sud sans âme. En plus des problèmes d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et de téléphonie, cette émancipation a créé des îlots de bâtiments épars qui, aujourd’hui, nécessitent de nouveaux aménagements, et parfois des interventions coûteuses.

A titre indicatif, le plan de circulation dans la ville a amené les concepteurs à installer des feux tricolores. Leur utilité n’est pas à rappeler, mais le choix des lieux d’implantation pose problème. Plusieurs de ces feux régulateurs de la circulation sont posés en des points où ils compliquent plus la situation. L’exemple en la matière reste celui des feux établis aux abords du siège de la wilaya et qui concernent les usagers venant du côté du siège de la sûreté de wilaya. Ce feu tricolore est de l’avis de tous inutile. Même constat pour ceux qui régulent l’intersection au quartier Amar Khodja vers le marché de gros d’Aïn Türk. L’entrée sud du chef-lieu de wilaya est un calvaire au quotidien aux heures de pointe.

Le constat est amer, aussi, le soir quand les usagers quittent le chef-lieu pour rallier les agglomérations au sud et à l’est de la wilaya.

L’autre grand fait qui pénalise la ville est le cas des constructions non terminées. Malgré les appels répétitifs à l’application de la loi promulguée dans ce sens, beaucoup de façades donnent une image hideuse de la ville.

Les citoyens continuent de nier ces obligations, surtout ceux qui aménagent les locaux pour les louer et omettent volontairement de finir les devantures. Dans le même sillage et même si la commune se déploie avec ses moyens pour améliorer la situation, les rues au niveau du centre-ville restent un point noir.

Par endroits, des crevasses et des trous dangereux menacent les usagers et leurs véhicules. Un autre fait caractérise la ville de Bouira, des ronds-points bâtis à coups de milliards souffrent d’un manque d’entretien et sont devenus avec le temps des points de chute des animaux errants. C’set aussi le cas pour les quelques espaces verts réalisés et qui n’attirent personne eu égard à la saleté qui règne. En imposant des campagnes périodiques de nettoyage, le nouveau wali exprime une réelle volonté de redonner à Bouira l’image d’une agglomération accueillante. Pour réussir ce challenge, tout le monde doit adhérer au projet.