Bouira: Des commerçants baissent rideau pour protester contre le plan de circulation de la ville

Bouira: Des commerçants baissent rideau pour protester contre le plan de circulation de la ville

Il était temps comme dirait l’autre. Depuis plusieurs mois, pas un boulevard, pas une rue ni une ruelle, ne sont épargnés par ces mesures imposées par la commission de wilaya chargée du plan de la circulation et qui interdit aux automobilistes de stationner ou de s’arrêter dans ces endroits de la ville de Bouira.

Des mesures suivies rigoureusement et avec effet immédiat puisque, du jour au lendemain, des policiers en tenue sont quotidiennement présents dans ces endroits concernés par ces restrictions, pour interdire à tout automobiliste de marquer même une seconde d’arrêt.

Résultat : des dizaines de commerçants ont déclaré faillite à cause de ces interdictions ; des automobilistes se voyant obligés de s’arrêter loin ou carrément dans une autre ruelle ou quartier font leurs emplettes là où le stationnement est permis.

Ainsi, que ce soit au quartier Château d’eau, ou chez les Garti, ou encore rue Boussandala à la cité ouest, et dans les 70 logements, pour ne citer que ceux-là, des commerçants se voient contraints de fermer leurs commerces à cause de ces directives désobligeantes et contraignantes.

Aussi, pour mettre fin à ces mesures qui nuisent à leurs activités, des commerçants de la rue Boussandala et ceux de la cité des 70 logements, et après avoir interpellé et rencontré un adjoint au maire de Bouira et lui avoir expliqué leur désarroi, sont passés hier à l’action en observant une grève et baissant rideau afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur détresse.

Sur place, et en présence d’un officier de l’ordre public, les commerçants expliquaient que par ces mesures appliquées à la lettre par des policiers, les commerces situés dans cette rue voient leurs commerces péricliter à cause des multiples procès que des pauvres automobilistes reçoivent parfois « à cause d’un arrêt de quelques secondes, le temps de s’acheter une petite bouteille d’eau minérale pour un enfant», témoignera un commerçant en alimentation générale présent sur les lieux.

Cela étant et après plusieurs tractations, un accord a été trouvé et qui consistait à envoyer sur-le-champ une délégation représentant ces commerçants afin de participer à une rencontre de la commission chargée du plan de circulation de la ville en présence du P/APC et du représentant de la police.

Vers midi, un accord a été trouvé, à savoir l’installation au niveau de tous ces endroits objets de réclamations, de plaques à stationnement alterné par quinzaine sur les deux sens. Un accord qui semble satisfaire ces commerçants que nous avons rencontrés sur les lieux, mais qui reste à vérifier sur le terrain. En attendant, dans l’après-midi, tout est rentré dans l’ordre et les commerçants ont rouvert leurs commerces.

Y. Y.