Annoncée en pleine campagne électorale par le président de la République, et bien que les pouvoirs publics et les responsables du secteur aient pris la décision de la mettre en exécution, la disposition de l’effacement des dettes au profit des agriculteurs et éleveurs constitue toujours le sujet de discussion chez les fellahs qui exercent dans la wilaya de Bouira.
Il y a de cela quelques mois, les représentants des agriculteurs ne cessaient pas de faire état des problèmes sur lesquels butaient les fellahs au niveau de la BADR, chargée de la gestion des crédits RFIG, pour pouvoir bénéficier des crédits de l’Etat dans le cadre de l’accompagnement financier des différentes filières de l’agriculture.
Selon les fellahs, le dispositif du RFIG a enregistré un trébuchement à cause de la complexité des conditions d’éligibilité comme celle ayant trait au bail de location ou au contrat de cession de la terre à cultiver.
Car, la majorité des agriculteurs affirment ne pas pouvoir remplir les conditions d’éligibilité imposées par la banque du fait que les terres sont des propriétés privées et dans l’indivision ou bien des EAC.
Les représentants ont alors souhaité une dérogation pour permettre aux agriculteurs de contracter des crédits auprès de la BADR.
Au sujet de la décision du président de la République ayant trait à l’effacement des dettes déjà contractées par les fellahs, qui ont été évaluées à l’époque à 41 milliards de dinars, les agriculteurs se félicitent de cet effort de l’Etat.
Cependant, ils attendent l’entrée en vigueur et les modalités d’application de la circulaire qui va être promulguée à ce sujet.