Dès hier et jusqu’à jeudi prochain, ils sont 16 410 dont 8 868 filles et 7 546 garçons à portes vers l’enseignement supérieur. 60 centres sont retenus et seront encadrés par 3 904 agents. Parce que le bac donne l’impression d’une guerre entre le ministère et les détracteurs de l’actuelle ministre, des mesures supplémentaires ont été adoptées cette année pour éviter la répétition des faits qui ont émaillé la première session de l’année dernière.
En plus des mesures habituelles, la vérification de l’identité du candidat à l’entrée du centre, les postulants ont eu cette année droit à un détecteur des métaux, l’interdiction absolue et applicable à tout le monde d’introduire les téléphones et autres accessoires de communication. S’agissant toujours des mesures de sécurité, aucun stationnement aux alentours des centres d’examen n’est autorisé.
Signalons que par le passé, certains parents peu scrupuleux se mettaient dans des voitures à proximité des centres d’examen pour ensuite communiquer avec leurs enfants. Ce que nous oublions de dire à chaque fois c’est que la triche n’est pas toujours l’oeuvre du candidat, mais aussi de ses parents complices. Cette année et à la différence des dernières sessions, la direction et sur instruction du ministère de tutelle a réparti les surveillants en appliquant l’instruction qui réglemente le fait, à savoir que l’encadrement du centre ne peut être réquisitionné dans sa circonscription habituelle de travail. Hier très tôt, 3h du matin les sujets ont été acheminés sous haute surveillance vers les 60 centres répartis à travers la wilaya.
Les observateurs venus de diverses wilayas ont rejoint leurs lieux d’affectation. En d’autres termes, un employé ne peut être réquisitionné dans la circonscription où il travaille ou celle où il habite. C’est cette décision qui fait que cette année, Haizer recevra les surveillants exerçant à Bouira, ceux de Bechloul iront à El Adjiba, El Asnam, Ahl El Ksar, ceux de Bordj Okhriss se déplaceront à Sour el Ghozlane… «Toutes ces mesures ne sont qu’une stricte application de la réglementation qui existe depuis des années. Notre unique objectif reste de garantir les meilleures conditions à nos candidats, mais aussi à nos personnels. Nous avons à titre indicatif prévu le transport des surveillants d’une zone à une autre. Nous voulons que l’équité soit totale entre tout le monde» nous a confié le directeur de l’éducation Mourad Bouziane.
Le seul hic et qui suscite l’inquiétude des candidats et de leurs parents reste la canicule qui frappe Bouira depuis deux jours. N’oublions pas que Bouira est réputée zone chaude.
Le temps est alourdi par le fort taux d’humidité résultant de la présence de trois grands barrages. Comme les candidats n’ont pas le temps de quitter les centres, ils passent pour certaines filières trois à quatre épreuves par jour, il était quasiment impossible d’avoir des échos sur les sujets, leurs difficultés et leur conformité avec le programme. Nous reviendrons sur ce sujet dès demain. Précisons aussi que même les traditionnelles cérémonies d’ouverture des plis par les responsables ont été évitées pour ne pas mettre les chefs de centre dans l’embarras et garantir ainsi l’application des mesures édictées. En plus d’avoir coupé l’Internet dans les établissements, les organisateurs ont installé des brouilleurs de communication. Jusqu’à 13 h hier, aucun fait saillant n’avait été signalé.