BOUIRA ,650 fusils restitués à leurs propriétaires

BOUIRA ,650 fusils restitués à leurs propriétaires
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Au total, ils sont plus de 1 500 citoyens à avoir récupéré leurs armes auprès des différents services de sécurité.

Dès l’apparition des premiers actes terroristes en 1991, l’état a pris la décision de confisquer les armes aux citoyens surtout que les groupes terroristes de l’époque n’avaient pas une autre possibilité de s’armer que celle de s’attaquer aux habitants des villages pour se doter en armes et munitions. Avec l’avènement de la paix et le retour de la quiétude, plus de 7000 citoyens de la wilaya de Bouira ont demandé la restitution de leurs biens. Il a fallu attendre 2010 pour voir l’état se décider et rendre ces armes.

Le dossier est utilisé par plusieurs cercles pour tenter de créer des foyers de tension. Une association verra même le jour dans le domicile d’un ex-élu. Des centaines d’actions de rue sont organisées çà et là pour faire aboutir la revendication. La dernière en date reste le sit-in cyclique organisé en 2011 devant le siège de la wilaya. Les protestataires confient que «chaque fois, on nous affirme que la question est prise en charge mais on ne voit rien venir».

Des citoyens de la localité de Taghzout et Haïzer ajoutent que «des terroristes ont été amnistiés et indemnisés, la quiétude est revenue. Seuls nous, nous sommes restés en marge». Lassés d’attendre, les protestataires avaient décidé de rester sur place jusqu’à ce que le wali les reçoive. «Nous voulons une décision concrète et non d’autres promesses sans suite», disaient-ils.

LG Algérie

Pour mettre un terme à cette situation, lors d’une conférence de presse, le premier responsable de la gendarmerie a annoncé la restitution de 650 fusils de chasse à leurs propriétaires. L’information faisant état de l’égarement de certaines d’armes transférées dans d’autres régions militaires a été vite démentie.

Quand cette rumeur faisait la «une» de la presse, un propriétaire nous affirmait: «Qu’on nous donne d’autres armes.» Notre interlocuteur ajoute:«Dans nos valeurs et traditions, l’arme ne se prête pas, ne se donne pas. Par adhésion aux décisions des pouvoirs publics contre le terrorisme, nous avons fait cette concession. Qu’ils nous indemnisent si on ne peut plus récupérer notre bien.» Les fusils, selon notre source, sont rendus au fur et à mesure qu’ils parviennent à Bouira.

Signalons que par le passé, plusieurs citoyens ont reçu leurs biens. Ils sont plus de 1000 à avoir repris leurs armes auprès des différents services de sécurité. Dans un premier temps, l’état a rendu les armes stockées localement. Le reste aurait été déposé à Blida au niveau de la 1re Région militaire. C’est ce stock que les pouvoirs en place sont en train de restituer.

Cette opération mettra un terme définitif à un dossier que beaucoup ont essayé d’instrumentaliser à des fins électoralistes et quelquefois pour des objectifs inavoués. Profitant de la symbolique dont jouit l’arme auprès des campagnards où le fusil est synonyme de force, d’honneur…, les politicards ont misé sur le dossier pour porter un coup à la paix civile.