Avant-hier, un homme de 45 ans, habitant à Bordj-Okhris, à 50 kilomètres au sud de Bouira, a été victime d’une piqûre de scorpion alors qu’il était dans son champ en train de faucher le blé.
L’homme qui a été piqué, selon les services de la Protection civile, par une variété mortelle de scorpions, n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide des membres de sa famille qui l’ont directement évacué vers l’EPH de Sour-El-Ghozlane, situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest. Hier, nous avons appris que la victime est hors de danger.
Cela étant, selon un responsable des services de la Protection civile qui intervenait sur ce cas précis sur les ondes de Radio Bouira, depuis le début de l’année, il a été enregistré 28 cas de piqûres de scorpion au niveau de la wilaya de Bouira et la plupart sont signalés dans la partie sud, particulièrement dans les communes de Hadjra Zerga, Dirah, Taguedit, Sour-El-Ghozlane, Bordj-Okhris ; soit la bande sud de la wilaya de Bouira.
Selon des spécialistes, au niveau de la wilaya de Bouira, il existe plusieurs espèces de scorpions, mais toutes sont moins dangereuses que celles qui vivent dans le grand-Sud et qui sont mortelles. Toutes les espèces existantes au niveau de la wilaya vivent dans des terres incultes comme celles qui prévalent dans la bande sud de la wilaya, mais également dans les communes d’Ahnif, Ahl Ksar Ath Mansour et Ouled Rached dans la partie sud-est.
Cependant, et toujours selon ces spécialistes, depuis quelques années, certaines variétés de scorpions très dangereuses ont fait leur apparition dans la wilaya, ceux-ci sont transportés avec le sable que des dizaines de camionneurs ramènent quotidiennement depuis la région de Boussaâda.
En tout état de cause, si le meilleur remède contre les piqûres de scorpions reste le transfert immédiat de la victime vers la structure sanitaire la plus proche pour faire l’injection anti-venin, il existe certains gestes à faire dans le cadre des premiers secours comme le garrot et la succion par la bouche du maximum de venin non encore dispersé dans le corps. Un geste qui reste très efficace et qui allège la douleur à la victime et lui évite des complications et parfois une mort certaine avant son arrivée à l’hôpital.
Yazid Yahiaoui