Outre la dissolution du Sénat, le président du MSP a soulevé plusieurs points parmi les revendications de sa formation politique, à l’instar de l’instauration d’un régime parlementaire, la séparation claire des pouvoirs et l’ouverture du champ audiovisuel.
Les remarques de Bouguerra Soltani se veulent une réaction par rapport aux réformes annoncées par le président de la République, notamment la révision de la Constitution.
Cette dernière, selon le conférencier, « devra être confiée à des compétences nationales avérées, et ne devra pas toucher aux constantes et à la philosophie de la loi fondamentale du pays ». Qualifiant le discours présidentiel de « brut et consistant », le conférencier a émis certaines réserves superficielles liées notamment à l’échéance, la teneur des réformes et la manière de les concrétiser sur le terrain.
Il a émis le vœu dans ce sens que se soit « le président lui-même qui va encadrer ces réformes, et ne pas les confier à une quelconque partie », pour les mener à bon port et dans les meilleurs délais.
Sinon, « c’est des décisions politiques courageuses », a-t-il ajouté, en ce sens qu’elles ont mis un terme au débat, et barré la route aux partisans d’une Assemblée constituante, d’élections anticipées, de la dissolution du Parlement et du départ du gouvernement.
« La scène nationale a connu un virage important depuis le déclenchement des événements du début de l’année dans plusieurs wilayas du pays », a-t-il constaté, tout en se félicitant des décisions édictées par le président, en ce sens qu’elles « reconnaissent les carences et prévoient des programmes de rattrapage, consacrent un chantier large de réformes et prouvent que l’Algérie ne fait pas exception des changements qui s’opèrent sur le plan régional ».
Ceci dit, le président du MSP a nourri certaines appréhensions qui pourraient contraindre l’exécution de ces réformes sur le terrain, comme vider les réformes de leur essence politique, donner la priorité au social sur le politique et au côté technique des réformes et marginaliser les jeunes entre autres.
Par ailleurs, Bouguerra Soltani a réitéré l’attachement de sa formation politique à l’Alliance présidentielle comme cadre de concertation, évacuant l’idée de se retirer de cette structure pour le moment, sans toutefois écarter l’idée de constituer d’autres partenariats politiques dans l’avenir.
Mokrane Chebbine