Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a annoncé hier la naissance de l’alliance islamique entre sa formation, Ennahda et El Islah.
Une annonce anticipée puisqu’il a été convenu de le faire le mercredi 7 mars à Alger lors d’une cérémonie grandiose où il sera procédé à la lecture du premier communiqué de l’alliance et l’adoption de sa charte.
Fidèle à sa réputation de meneur, le président du MSP a ainsi voulu montrer qu’il est l’initiateur et l’ordonnateur
d’un tel pacte puisque ses ambitions au sein de l’alliance présidentielle ont été vouées à l’échec. Evidemment, la faute incombe aux autres c’est-à-dire le FLN et le RND qui, selon lui «ont refusé le projet de partenariat qu’il avait proposé». «L’alliance présidentielle, c’est de l’histoire ancienne, l’heure est à la nouvelle alliance islamique», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse qu’il a animée au niveau de l’hôtel Panoramic.
Le successeur de Mahfoud Nahnah affichait une certaine assurance quant à la victoire des islamistes aux législatives du 10 mai prochain. «La mouvance islamique est privilégiée car les islamistes sont les plus organisés et les plus structurés parmi le partis politiques. Et puisque toutes les entraves mondiales ont été levées à travers les victoires des islamistes au niveau des autres pays voisins, l’Algérie ne peut pas échapper à cette règle»,
a-t-il affirmé, en ajoutant que le choix d’une alliance a été dictée par une autre conjoncture, celle de l’apparition de plusieurs nouveaux partis, ce qui risque «d’éparpiller les voix», selon ses déclarations. Par la même occasion, le président du MSP a appelé les partis démocratiques, nationalistes et islamistes à se libérer de leurs égoïsmes partisans et s’engager dans des «familles politiques»,
car «c’est le seul moyen de préserver les intérêts du peuple et de faire avancer les réformes engagées», a-t-il soutenu.
Sur un autre registre, le responsable du MSP a affirmé que l’objectif est de participer aux élections législatives avec des listes unifiées pour «former un groupe parlementaire influent lors de la révision de la nouvelle Constitution».
D’ailleurs, le confectionnement des listes s’est terminé sans aucun problème, selon toujours Soltani qui n’hésitera pas à expliquer : «Par cette alliance, nous ambitionnons une place qui nous permettra d’apporter un changement en matière de liberté, de pluralisme politique, de développement et de stabilité auquel aspire le peuple algérien.
Cette alliance politique s’appuie sur des programmes, des orientations et des projets.» Concernant la méthode à adopter lors de la campagne électorale des prochaines législatives, le chef de file du MSP a indiqué qu’elle repose sur «le discours unifié» des trois partis, soulignant que cette alliance «ouvrira la voie à d’autres alliances entre démocrates et nationalistes». Ceci en précisant que la seule voie possible actuellement pour les réformes est la démocratie. «La violence est une route barrée, le terrorisme est sans programme et le boycott est une position négative», a-t-il conclu.
I. T
