Le visage blême et la mine indiquant visiblement une certaine frustration chez lui, quand il s’est présenté à la zone mixte mardi, en début de soirée au stade 19-Mai-1956, Madjid Bougherra avait du mal à dissimuler ses angoisses de ne pouvoir jouer le match, même si les chances de le voir fouler la belle pelouse d’Annaba sont minimes, Bougherra n’abdiquera pas.
«Si au jour d’aujourd’hui le forfait est plus qu’envisageable, car je dois d’abord enlever l’hématome en utilisant de la glace afin que l’IRM devienne plus visible, pour ensuite trancher sur ma participation ou non à ce match», prévient le défenseur des Glasgow Rangers, qui est d’autant plus déçu. «Ça m’arrive au mauvais moment, déplore-t-il, toute la saison je suis en bonne santé et cela fait deux fois de suite que je me blesse avant un match de l’EN.
Le premier n’était pas important (Luxembourg- Algérie 0-0), mais celui-là je veux coûte que coûte le jouer, surtout qu’il se déroulera dans ma ville d’origine. Si vendredi les tests que j’effectuerai révèleront que je ne peux pas jouer, ma déception sera grande, même si je serai comme tous les Algériens à 100% derrière l’équipe nationale. De loin, je préfère être sur le terrain que dans les tribunes», qui expliquera par ailleurs qu’il est «difficile de soigner une déchirure musculaire qui prend beaucoup de temps pour se cicatriser. Ironie du sort, on a découvert un hématome, sincèrement à l’heure où je vous parle, je suis pessimiste.»
Ça rappelle Coverciano
Le mystère et les incertitudes, qui entourent la participation ou non de Madjid Bougherra, nous rappellent forcément l’épisode qui précéda le chaud Egypte-Algérie 2-0 du Caire en novembre 2009. L’on se souvient, la sélection nationale s’était enfermée dans le centre d’entraînement de Coverciano (Italie) avec plusieurs joueurs blessés dont Antar Yahia, auquel on disait qu’il n’allait pas prendre part au match du Caire et même Madjid Bougherra était annoncé incertain pour ce match. Finalement, grâce aux soins qui leur ont été prodigués, les deux défenseurs ont joués. Curieusement, le huis clos instauré par Abdelhak Benchikha rappelle la même chose.
On souhaite que les résultats soient les mêmes, c’est-à-dire, l’EN récupérera Bougherra, un pilier défensif, dont on ne peut pas se passer de services pour ce genre de match. On croise les doigts jusqu’à vendredi.
M. S.
