«Il va jouer contre l’Egypte !»
Les envoyés spéciaux du Buteur ont eu le privilège d’assister au début d’un miracle : Madjid Bougherra, qu’on croyait quasiment out pour le match du 14, le voilà qui rayonne comme un soleil pour éclairer les Verts. Les supporters algériens qui étaient à nos côtés, hier, étaient aussi émerveillés que nous en suivant l’entraînement en solo de Madjid Bougherra. Une merveille de bonne nouvelle et vous pouvez nous croire sur parole !
C’était vraiment Magic !
Et pour cause, nous l’avons vu courir, sauter et bouger dans tous les sens sous les yeux du médecin étranger (probablement le Français dont on ne connaît que le prénom Michel) et ceux du kiné de l’EN, Amar Sergoua, qui l’assistait. C’était un réel plaisir de revoir notre guerrier se préparer à la grande bataille du Caire. L’émotion grandissait à chacun de ses mouvements. A tel point que tous les présents étaient sûrs de son retour.
Des sauts de haie et des zigzags entre les plots
L’entraînement de Bougherra consistait, en fait, à solliciter le ligament externe de son genou droit, cause de son incertitude depuis déjà une éternité. Madjid a fait des exercices de sauts sur des haies de petite taille, afin de tester l’élasticité de son ligament atteint de manière verticale. Par la suite, le défenseur des Verts a fait quelques zigzags entre les plots pour solliciter un peu plus son ligament en torsion.
Adossé à un grand ballon
Juste après cela, le médecin lui a demandé de poser son dos sur un grand ballon d’environ un demi-mètre et se mettre en position allongée tout en ne posant qu’un pied de manière alternative. Madjid s’est ensuite mis sur la poitrine en tirant ses jambes vers l’arrière. A chaque variation d’exercice, on scrutait les traits de son visage pour voir s’il avait mal. Et on peut vous assurer que le colosse n’a ressenti aucune douleur, répondant avec le courage qui le caractérise à toutes les sollicitations du médecin et du kiné.
«Il va jouer contre l’Egypte !»
Vint alors la fin de l’entraînement qui aura duré près d’une heure sur ce terrain mitoyen à celui utilisé par ses camarades d’où lui parvenait la belle ambiance qu’il avait hâte de revivre. Le dernier exercice a été un régal pour les yeux. Un vrai bouquet final d’un feu d’artifice signé Madjid Bougherra. Ce dernier suivait le médecin qui reculait en courant pour lui renvoyer le ballon tantôt de la tête, tantôt des pieds. L’exercice a duré deux à trois minutes, durant lesquelles le cœur des présents a vibré de bonheur. C’était tellement impressionnant que tous ceux qui l’ont vu faire se sont exclamés en chœur en disant avec certitude : «Il va jouer contre l’Egypte !»
Nacym Djender
