BOUGHERRA «On va se parler dans le respect»

BOUGHERRA «On va se parler dans le respect»

> «Je suis motivé pour faire un grand match face à Valence» > «La défaite face à la Centrafrique est déjà une thérapie pour nous»

L’international algérien des Glasgow Rangers avoue qu’il n’a pas encore oublié la défaite face à la Centrafrique. Il estime que cet échec est une thérapie pour le groupe, lequel a besoin de retrouver l’esprit qui l’animait lors des éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde. Il nous parle aussi dans cet entretien du match de la Champions League face à Valence.

– Le sondage de MBC vous donne comme favori pour le titre de meilleur joueur arabe, cela vous fait sûrement plaisir…

– Rien n’est encore fait, mais j’espère que je succéderai à Antar Yahia, lequel a été élu meilleur joueur arabe l’année dernière. Ce sera une bonne chose et pour l’Algérie et pour tous mes équipiers en équipe nationale.

– Votre adversaire en Champions League sera Valence, comment voyez-vous le rendez-vous de ce mercredi ?

– C’est un match décisif pour les deux équipes. Valence possède 4 points, alors que nous aussi on a 4 points. Si on gagne ce match, on aura 7 points et je pense que si on réalise une autre victoire, on se qualifiera avec 10 points.

– Etes-vous confiant pour l’issue de la rencontre face à Valence ?

– Ce ne sera pas facile, mais on est déterminés à arracher les trois points. On apprend et jusqu’à présent, on s’en sort bien et on tentera d’enchaîner avec une deuxième victoire.

– Vous êtes sûrement très motivé pour réussir un grand match comme vous l’avez fait face à Manchester United…

– Bien sûr, on donnera le maximum pour arracher les trois points de la partie. C’est un match décisif et on ne veut en aucun cas le rater.

– Si on parle de l’équipe nationale, avez-vous oublié la défaite concédée à Bangui face à la République centrafricaine ?

– C’est difficile d’oublier cette défaite. En football, il y a toujours un vainqueur et un vaincu et l’important maintenant est de savoir comment relever la tête.

– Avec du recul, comment expliquez-vous cette défaite concédée devant la Centrafrique ?

– C’est difficile d’expliquer cette défaite par les conditions climatiques. On a tout essayé pour tenter de revenir avec un bon résultat, malheureusement on s’est inclinés par deux buts à zéro. Je pense que le manque d’expérience de certains joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer en Afrique a pesé durant ce match.

– Vous êtes sans nul doute solidaire avec Belhadj et Djebbour qui sont les cibles de certains après le match…

– En football, quant tout va bien, c’est grâce aux efforts de tous les joueurs et lorsque tu perds, la responsabilité est collective. On est tous responsables de la défaite concédée face à la Centrafrique et on est tous solidaires avec nos équipiers. C’est toute l’équipe qui n’a pas marché ce jour-là.

– Votre équipier Rafik Djebbour nous a confié dernièrement qu’il est temps de se remettre en cause, après la dernière défaite concédée en Centrafrique, qu’en dites-vous ?

– J’avoue que c’était une claque pour nous et il faut tirer la sonnette d’alarme. C’est le moment idéal pour voir nos défauts afin de tenter d’aller de l’avant.

– Qu’est-ce qui n’a pas marché face à la Centrafrique ?

– Les Centrafricains étaient plus malins que nous. Ils avaient l’envie de nous battre et ils l’ont fait. C’était une défaite amère pour nous, car on avait fait de notre mieux pour revenir avec le meilleur résultat possible. Malheureusement, ça n’a pas été le cas et désormais, il faut qu’on continue à travailler d’arrache-pied afin de renouer avec les bons résultats.

– Djebbour a ajouté que la priorité est que l’équipe nationale redevienne comme elle l’était lors des éliminatoires jumelées de la coupe d’Afrique et de la Coupe du monde…

– Evidemment, on doit prendre l’exemple de notre qualification pour la Coupe du monde. Il faut retrouver le même état d’esprit et la même mentalité. Il y a des nouveaux joueurs et on doit leur inculquer cet état d’esprit.

– Djebbour a laissé entendre dans l’entretien qu’il nous a accordé qu’il n’y a pas assez de solidarité dans le groupe…

– On est tous solidaires entre nous. On est comme une famille et on se respecte tous. Mais comme je vous l’ai déjà dit, le groupe a un peu changé puisque il y a eu quelques nouveaux joueurs et il faut juste retrouver le même état d’esprit qui animait l’équipe lors des éliminatoires de la Coupe du monde.

– Rafik a soulevé aussi un point important en disant que lors du prochain stage il faut se regarder les yeux dans les yeux et se dire les choses en face…

– On va se regarder les yeux dans les yeux, mais on va se dire les choses dans le respect sans crier ni quoi que ce soit. On va se parler entre nous pour voir ce qui a changé par rapport aux éliminatoires de la Coupe du monde. On est une famille et notre souci est de bien représenter notre pays.

– Ne croyez-vous pas qu’il faut une thérapie pour le groupe après la défaite inattendue face à la République centrafricaine ?

– La défaite par deux à zéro face à la Centrafrique est déjà une therapie. Je ne vous cache pas qu’on avait honte de cette défaite. Notre seule préoccupation est de se ressaisir le plus vite possible de cet échec. Cette défaite nous a fait trop mal et on donnera le meilleur de nous-mêmes pour réagir positivement lors des prochaines rencontres.

– Djebbour estime qu’il faut faire le ménage en sélection…

– Le mot nettoyage est fort. Je dirais qu’on a un groupe sain et c’est à Benchikha de décider de faire ou pas le ménage, car c’est lui le premier responsable de la barre technique.

– On sait que vous avez eu une discussion avec Benchikha après le match face à la Centrafrique et vous lui aurez promis de faire tout votre possible pour que l’EN se qualifie à la CAN 2012…

– Benchikha aime beaucoup son pays. Il a les compétences requises pour mener l’équipe à bon port. Il est jeune, mais il a tout pour réussir avec la sélection. Je dirais que c’est un plaisir d’être entraîné par un Algérien comme ce fut le cas par Saâdane.

– Quelles sont les chances de l’EN pour arracher le billet qualificatif à la CAN 2012 ?

– Nos chances sont intactes. Le Maroc dispose de 4 points et il n’a que trois points d’avance sur nous. Si on le bat lors de la prochaine journée, on le rejoindra au classement. C’est vous dire que trois points d’écart c’est rien et il suffira qu’on remporte notre prochaine rencontre pour qu’on relance nos chances de qualification.

– Ne pensez-vous pas que le prochain stage en prévision du match amical face au Luxembourg fera beaucoup de bien au groupe ?

– Effectivement, le prochain stage fera beaucoup de bien au groupe. On aura le temps de discuter entre nous et de trouver les solutions, surtout qu’il n’y aura pas de pression sur nous.

– Votre message pour le peuple algérien qui ne comprend rien jusqu’à maintenant à la défaite face à la sélection centrafricaine…

– On est tous désolés pour l’échec concédé face à la Centrafrique. En football, on ne peut rien prévoir, mais on va batailler dur pour se ressaisir de la défaite concédée à Bangui. On ne va pas promettre l’impossible à nos supporters, mais on leur dira qu’on va retrouver l’esprit qui animait le groupe il y a de cela 6 ou 8 mois.

SONDAGE DU MEILLEUR JOUEUR ARABE

Bougherra en tête du classement

Le défenseur international algérien des Glasgow Rangers (Div 1 écossaise), Madjid Bougherra, occupe la tête du classement provisoire du sondage du meilleur joueur arabe, effectué par l’émission sportive de MBC Sada El Malaïb, rapporte samedi le site de la chaîne satellitaire. Madjid Bougherra totalise 47,05% des suffrages, devant le gardien de but omanais de Wigan (Premier League anglaise), Ali Al- Habssi (16,89%). Les autres joueurs algériens de ce classement, Karim Ziani (Vfl Wolfsburg/Allemagne), et Antar Yahia (Bochum /Allemagne), bénéficient respectivement de 9,92% et 2,05% des suffrages. Ce sondage, qui a débuté le 2 octobre dernier et qui s’étalera jusqu’à la fin de l’année, a enregistré jusque-là 65 756 votes exprimés.

Pour rappel, le titre du meilleur joueur arabe lors de sa précédente édition est revenu au défenseur algérien, Antar Yahia, qui avait reçu son trophée lors de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2010, disputée en Angola.