«Je voudrais remercier tous ceux qui ont été derrière nous tout au long de notre parcours»
Quelles sont vos impressions sur cette victoire réalisée au Soudan ?
Pour dire franc, cette victoire, ce n’est pas nous qui l’avons réalisée, mais c’est le public qui s’est déplacé en nombre au Soudan pour nous soutenir, et aussi un grand Chaouchi dans les bois. Franchement, la suspension de Gaouaoui m’avait beaucoup inquiété, puisque je ne connaissais pas les qualités de Chaouchi. Mais après l’avoir vu, j’ai été impressionné par son talent. Après les deux premiers arrêts qu’il a effectués j’ai compris que nous avions un grand gardien derrière nous sur lequel on pouvait compter. Il a mis en confiance tout le monde.
Après leur victoire arrachée dans les arrêts de jeu au Caire, les Egyptiens avaient un ascendant psychologique sur les Algériens ; n’aviez-vous pas eu des craintes ?
Non, pas du tout, car les matches ne se ressemblent pas. La rencontre du Caire s’était déroulée dans des conditions que tout le monde connaît ; alors qu’au Soudan on savait qu’on allait jouer sur un terrain neutre, donc dans d’autres conditions. Lorsque nous avons foulé la pelouse et vu tous les supporters algériens qui ont fait le déplacement pour nous soutenir, on était confiants. Même, on se serait crus à Blida tellement les gradins étaient bien remplis par les
Algériens.
Après la sortie d’Antar Yahia, n’aviez-vous pas eu peur que la défense perde son équilibre et encaisse un but, comme ce fut le cas au Caire ?
Dans des matches pareils, celui qui remplace un coéquipier blessé est beaucoup plus motivé, pour prouver que lui aussi peut jouer titulaire. D’autant plus que notre banc est constitué de joueurs de valeur et qui peuvent tous tenir leur rôle convenablement. En plus, on avait un grand gardien derrière nous, on n’avait donc rien à craindre.
Vous auriez pu vous qualifier au Caire et éviter cette rencontre du Soudan…
Tout à fait, on aurait pu en finir avec cette qualification en Egypte même. Le but qu’on a encaissé dans les arrêts de jeu nous a fait très mal. Mais arracher cette qualification au Soudan sur un terrain neutre a plus de saveur. Je voudrais ajouter quelque chose.
Allez-y ?
Les Egyptiens ont fait une grosse erreur de faire la fête samedi passée. Ils ont oublié qu’un autre match de 90 minutes les attendait quatre jours plus tard. Alors qu’ils étaient plongés dans l’euphorie, nous on se concentrait sur cette rencontre capitale. Et nous avons eu le dernier mot.
Quelque chose à ajouter ?
Je voudrais remercier tous ceux qui ont été derrière nous tout au long de notre parcours : le public et les autorités qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour nous mettre dans les meilleures conditions. Je demande aux Egyptiens de suivre le Mondial à la télévision, car l’Algérie n’ira pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration, mais pour défendre crânement ses chances. Je sais que nous pourrons créer la surprise et passer au moins au deuxième tour. Nous avons une jeune équipe capable de relever ce défi.
Entretien réalisé par Nacym Djender