C’est un capitaine de l’Equipe nationale très lucide et très optimiste que nous avons rencontré lors du point de presse à la fin de la rencontre. Madjid Bougherra, le capitaine des Fennecs, pointe un doigt accusateur sur l’arbitre qu’il accuse d’avoir offert deux penalties au Burkina.
L’Equipe nationale a perdu au finish, quel est votre commentaire sur la rencontre ?
On a rencontré une équipe du Burkina Faso très coriace. C’est la même équipe qui est arrivée en janvier dernier en finale de la Coupe d’Afrique des nations. On a réalisé un bon match. Nous avons tenu tête à l’adversaire et même créé des difficultés au BFA. C’était un match difficile, le climat ne nous a pas arrangés. On n’a pas à rougir de cette défaite.
L’Equipe nationale a encaissé trois buts…
Vous avez vu le match, tout le monde a vu le comportement de l’arbitre. Ce n’est pas le BFA qui nous a battus, c’est plutôt l’arbitre qui nous a battus. Il a été vicieux tout au long de la partie. Il a offert deux penalties très discutables à l’adversaire. Malgré cela, on a su gérer la rencontre.
Vous aviez longtemps contesté le 2e penalty, n’est-ce pas ?
C’est ça l’Afrique et c’est ça l’arbitrage africain. Il y avait de quoi protester. On ne va pas s’éterniser là-dessus. C’est comme ça, on fait avec l’arbitrage. On va se ressaisir. Il y aura une deuxième manche décisive.
Marquer deux buts à l’extérieur est aussi bon signe. Peut-on s’attendre à mieux au match retour ?
Les buts que nous avons marqués coûtent très cher. N’était la malchance, on aurait marqué plus de buts, mais grâce à ces deux buts, nous nous qualifierons. On a fait du jeu et on a marqué. Dans l’ensemble, il y a du positif.
Un mot sur la deuxième manche qui se jouera dans un mois ?
Le match retour sera difficile. On a oublié la défaite. Je suis persuadé qu’on se qualifiera à la phase finale de la Coupe du monde au Brésil
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Medjani : «On en parlera au retour»
Auteur du second but de l’EN inscrit d’un joli coup de tête, le défenseur Carl Medjani, lui aussi, était très énervé à la fin du match et n’a pas voulu s’étaler sur cette rencontre devant les journalistes, assurant, néanmoins, que l’EN saura prendre sa revanche au match retour. «Je n’ai pas envie de parler. Tout le monde a vu le match. On en reparlera au retour», s’est-il contenté de répondre.
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Brahimi et Pitroipa se sont donnés l’accolade
Au moment où les deux teams s’apprêtaient à entrer sur la pelouse pour s’échauffer, deux joueurs des deux camps, en l’occurrence, Yacine Brahimi et Pitroipa, se sont donnés l’accolade et sont entrés ensemble sur le terrain. Ces deux éléments, qui se connaissent parfaitement, ont joué ensemble au Stade Rennais, il y a quelques saisons.
Le speaker appel au fair-play
llAfin de ramener le calme dans les tribunes et apaiser les tensions entre les supporters burkinabés et algériens, le speaker du stade a appelé à maintes reprises au fair-play, soulignant que ce n’était qu’un match de football et qu’il fallait éviter ce genre de débordements.
Un rectangle pour les policiers burkinabés
llComme cela se fait chez nous, au stade du 5-Juillet pour les finales de Coupe d’Algérie, les responsables du stade du 4-août ont consacré un rectangle au milieu de la grande tribune, uniquement pour les policiers burkinabés.
Le stade du 4-août est un espace non-fumeur
Avant le début de la rencontre, le speaker du stade a insisté sur le fait que l’enceinte olympique n’était pas un endroit fumeur, invitant du coup les supporters à s’abstenir de fumer dans les gradins et attendre ainsi la fin du match.
Les organisateurs n’ont pas compris comment les supporters ont pu faire entrer des fumigènes
Les organisateurs de la rencontre et les responsables de sécurité du stade 4-août ont été très étonnés de voir les Algériens allumer des fumigènes dans leur tribune numéro 18. En effet, ils n’ont pas compris comment les fans ont fait pour faire entrer ces fumigènes, sachant qu’ils ont été fouillés minutieusement à l’entrée par les agents de sécurité. Rappelons que les fumigènes sont interdits d’accès dans les stades.
Si Mohamed, Karaoui et Ghilas dans les tribunes
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a décidé de sacrifier le gardien Cédric Si Mohamed, Karaoui et Nabil Ghilas pour la rencontre d’hier. Ces trois joueurs n’ont pas été retenus sur la feuille de match et ont dû suivre l’intégralité de la rencontre à partir de la tribune de presse. Soulignons que Ghilas a été écarté en raison notamment de sa blessure.
Ghilas s’est accroché avec un policier
Nabil Ghilas, blessé au dernier moment, n’a pas été utilisé par l’entraîneur Halilhodzic. Il a suivi le match à partir de la tribune officielle. En fin de match, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre ses coéquipiers sur le terrain pour rentrer aux vestiaires avec eux, il a été interpellé par un policier. Il a fallu l’intervention d’un confrère burkinabé qui a reconnu l’attaquant du FC Porto pour qu’il soit autorisé à passer.
Vahid évite la suspension à Feghouli
Buteur dans ce match face au Burkina Faso, Sofiane Feghouli était inconsolable en fin de rencontre. Le sociétaire de Valence avait du mal à digérer cette décision de l’arbitre qui a faussé, il faut le dire, le résultat de la rencontre, en accordant un penalty imaginaire au Burkina. Sofiane voulait même aller discuter la décision de l’arbitre. Halilhodzic a bien fait de le rappeler sur le banc de touche, au risque de le perdre lors de la bataille décisive, prévue dans un mois à Blida.
Ambiance funèbre à l’hôtel
Les joueurs ont retrouvé le Laico Hotel, juste après le match, pour dîner ensemble avant de prendre le chemin de l’aéroport. Une ambiance funèbre régnait parmi les joueurs et tous les staffs, tant la déception était grande d’avoir été battus à cause de la partialité des arbitres. Il aura fallu du temps et des discours réconfortants des responsables pour que la déception et la colère soient digérées. Au moment de leur retour à Alger, tous étaient déjà mobilisés dans la perspective du match retour.