A peine quelques heures après avoir affirmé leur intransigeance face aux pouvoirs publics si leurs revendications ne sont pas prises en charge et leur détermination à toujours occuper le terrain à Boufarik, et même plus près d’Alger si les circonstances le leur permettent, les gardes communaux ont subitement décidé de suspendre « momentanément » leur mouvement et de rentrer chez eux. Cette décision « subite » a été prise après que les représentants ont été reçus par le SG du ministère de l’Intérieur mardi dernier, en fin d’après-midi. « Le ministère de l’Intérieur a promis de répondre favorablement à nos doléances dans les plus brefs délais et nous avons même obtenu l’accord d’une hausse des salaires », a déclaré M. Aliouat Lahlou, le représentant national des gardes communaux.
Avant-hier jeudi, les derniers gardes communaux ont quitté le champ près de Boufarik et chacun est rentré chez lui pour terminer la deuxième quinzaine du Ramadhan en famille. Pour ce qui est des mécanismes qui seront mis en place pour le règlement de tous les problèmes des gardes communaux, des comités seront installés au niveau des wilayas et seront chargés de présenter des propositions au ministère de l’Intérieur. Selon le représentant des gardes communaux, le ministère de l’Intérieur a montré une réelle volonté pour répondre favorablement aux revendications de ce corps, mais « cela ne veut pas dire que nous allons baisser les bras, nous sommes toujours prêts à reprendre notre contestation si nous sentons que nos intérêts vont être floués », a déclaré A. Lahlou. En outre, un comité national sera installé au niveau central pour suivre l’évolution des discussions et des mesures mises en place.
Pour rappel, les gardes communaux sont restés du 26 juin dernier à mercredi passé en campement près de Boufarik après avoir été empêchés de marcher jusqu’à Alger et El-Mouradia. Ils avaient l’intention – abandonnée maintenant – de réunir plus de 60.000 éléments pour tenter de regagner Alger d’ici l’Aïd.