Les arrêts des bus au niveau de la ville d’Oran reflètent parfaitement la situation du secteur des Transports urbains. En cette période de pluies, l’état des espaces qui font office de terminus, est déplorable à l’image de celui de la ligne 29, à El Barki.
Ce terminus, comme le constatent quotidiennement des milliers de passants et d’usagers, n’a même pas attiré l’attention des élus du secteur urbain pour le daller, en ces temps où on jette de l’argent par les fenêtres pour des travaux autrement beaucoup plus insignifiants. Pis, l’abribus qui existe est exaspérant, ce qui choque les usagers de cette ligne, notamment les familles et les femmes accompagnées d’enfants, et qui n’ont pas où s’abriter des intempéries, en ces temps de pluie.
Le cas d’El Barki, n’est malheureusement pas isolé. En effet plusieurs autres terminus qui relèvent d’autres lignes, souffrent des mêmes problèmes. Les responsables de chaque secteur en collaboration avec la direction des Transports, rendront sans doute un grand service aux citoyens, s’ils prennent en charge ces arrêts de bus et ces terminus qui sont dans un état plus que piteux.
Le plus grave, dans le cas du terminus du 29, à El Barki, est qu’une opération d’aménagement des trottoirs et des routes est en cours, mais n’a malheureusement pas touché le coté de l’arrêt des bus qui devait être prioritaire. Cette omission reflète-t-elle l’état d’esprit des responsables et élus du secteur urbain et tout le mépris qu’ils témoignent à leurs administrés ? «Oui», diront des habitants du quartier rencontré prés de la station-service et qui nous montrerons l’état dans lequel se trouve la route qui mène vers Dar Beïda.
«La rue est noire, le soir, et quand il pleut, cette même artère se transforme en marais. La boue est partout de même que les flaques l’eau. Les travaux qui ont été fait n’ont pas été finis et les tranchées recouvertes de terre, ressemblent à des champs de patates. Nous défions tous ceux qui affirment, élus en tête, que la situation est digne d’un quartier d’une ville comme Oran».
En effet, un contraste flagrant caractérise les deux côtés du chemin de wilaya n°35 (CW35) qui traverse El Barki et qui mène vers Sidi Chahmi. L’un est entretenu, et fait l’objet d’attentions, et l’autre –celui où est implanté un squelette en ferraille servant d’abribus, ressemble à s’y méprendre à une rue perdue d’un des douars profonds des communes déshéritées.
Les transporteurs, quant à eux, ne font rien pour aider leurs clients, quand il pleut, laissant les passagers se débrouiller comme ils peuvent. «Ce n’est pas normal que nos élus témoignent autant de mépris à notre endroit. Comment, après cela, croire qu’ils nous représentent dans des assemblées populaires ?», dira un citoyen d’El Barki.
Jalil Mehnane & H. Djaziri