BOUDJIMA (TIZI OUZOU), Les villageois de Tissegouine ferment l’agence Sonelgaz

BOUDJIMA (TIZI OUZOU), Les villageois de Tissegouine ferment l’agence Sonelgaz

Les mouvements de protestation ne connaissent pas de répit dans la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’une action ne soit signalée ici ou là.

Les habitants du village Tissegouine,  dans la commune de Boudjima, 30 km au nord de Tizi Ouzou, ont, durant toute la journée de jeudi dernier, procédé à la fermeture de l’agence commerciale de  Sonelgaz à Ouaguenoun.

Cette décision, prise par le comité de village, se veut une manière de  dénoncer «les agissements des agents de la Sonelgaz de cette circonscription  et leurs menaces envers les citoyens pour régler les factures impayées», nous informe un habitant de Tissegouine.  Notre interlocuteur a expliqué que les villageois de Tissegouine refusent d’honorer les factures d’électricité depuis 12 mois. Une décision qui a été prise par le comité de village suite aux coupures d’électricité répétitives dues à la vulnérabilité du réseau électrique qui alimente la région.

«L’électricité se coupe au moindre souffle de vent. Même calvaire durant toutes les périodes de grandes chaleurs. Cette situation perdure depuis plus de 20 ans ; au moment où d’autres régions exigent leur raccordement à la fibre optique, nous à Tissegouine, on souffre d’un problème lié à la faiblesse du réseau d’électricité. Pour cette raison, nous avons décidé de ne pas payer les factures d’électricité jusqu’au règlement de ce problème.

C’est notre ultime chance de sensibiliser les responsables de la Sonelgaz pour qu’ils se penchent sérieusement sur notre cas»,  explique un autre un habitant de Tissegouine questionné à cet effet. Notre interlocuteur précise également que les factures impayées seront toutes honorées  avec un échéancier une fois le réseau en énergie électrique renforcé. Les plaignants ont été reçus par le chef de daïra de Ouaguenoun qui a promis que «ce genre de menaces ne se reproduira plus», d’après toujours notre interlocuteur.

Abdenour Igoudjil