Au cours d’une visite, effectuée hier, à la gare routière du Caroubier à Alger, à l’occasion de l’Aïd Adha, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, a demandé au directeur général de la société Sogral qui gère les lieux d’intervenir rapidement pour améliorer les conditions de travail des employés et l’alignement des salaires sur la grille du nouveau salaire national minimum garanti (SNMG).
Le ministre s’est rendu compte, en visitant les guichets, des mauvaises conditions dans lesquelles on y travaille. Le ministre était choqué lorsqu’il a vu un préposé au guichet assis sur une chaise de fortune et entassant une importante somme d’argent sur la table. « Je veux que les choses se règlent en urgence. Les conditions socioprofessionnelles doivent être améliorées », a affirmé le ministre.
Ce dernier estime que « la société Sogral a une très grande responsabilité en matière de transport des voyageurs ». Il préconise l’amélioration des conditions de voyage et l’inspection des bus pour respecter les normes de sécurité et de confort. Par ailleurs, le ministre annonçant un nouveau cahier de charges, a affirmé « qu’il est inadmissible que les citoyens voyagent jusqu’à Tamanrasset ou Bechar dans des bus sans commodités de confort ».
Il a annoncé à ce propos « que le ministère de l’Energie et des Mines a élaboré un nouveau cahier de charges qui exige des transporteurs de respecter les normes en matière de sécurité et de confort ». Selon le premier responsable du secteur des Transports, Sogral doit avoir de l’ambition. « L’entreprise enregistre six millions de passagers par an. Autant qu’Air Algérie », a-t-il fait remarquer. « L’objectif est de moderniser nos entreprises pour assurer des prestations de services de qualité au citoyen », a souligné le ministre.
Il a suggéré à cet effet au DG de Sogral d’engager des actions de partenariat avec le privé pour améliorer la qualité de service.
Le ministre a constaté le nombre important de personnes qui font la chaîne pour l’achat des billets.
Le même responsable a évoqué le plan de restructuration de Sogral qui compte 54 gares routières à travers l’ensemble des wilayas et emploie 1.504 personnes. En matière de contraintes, Charef Mohamed Saïd a signalé le diktat des transporteurs. Selon lui, « ils refusent d’accéder aux gares routières innovantes préfarant activer sur la voie publique ». « Cette situation nous met en difficulté car elle induit un déficit financier énorme », a-t-il affirmé.