Les importateurs agréés par les Douanes algériennes auront dans trois mois un traitement particulier concernant le contrôle des marchandises au niveau des enceintes portuaires.
Cette annonce a été faite par Mohamed Abdou Bouderbala, directeur général de cette institution, sur les ondes de la Radio nationale. Cette nouvelle mesure spécifique tombe au bon moment, eu égard au grand nombre de scandales qui ont fait les unes des organes de presse ces dernières années. Les importateurs agréés, selon les explications de l’invité de la chaîne, sont des opérateurs économiques sérieux. «Le statut sera prioritairement accordé aux grandes entreprises activant dans la production ou la transformation des différents secteurs économiques». L’honnêteté des opérateurs économiques agréés (OEA) est à juste titre récompensée par l’institution douanière. «La marchandise de OEA ne sera plus en souffrance au niveau des points de contrôle douaniers», précise Bouderbala. La marchandise en question sera directement envoyée à l’entrepôt de l’entreprise. Il existe toujours un contrôle, mais il est postérieur, c’est-à-dire se faisant au niveau du lieu de stockage du produit importé. Selon l’ex-directeur général des Impôts, il y aura des contrôles inopinés au niveau des OEA. «Si tout est conforme et qu’il y’a aucune infraction dans cette transaction, alors la confiance demeurera entière entre l’institution étatique et l’opérateur économique», insiste Bouderbala qui met en garde les OEA fraudeurs. Si une tricherie est découverte, les services concernés suspendront l’agrément du fraudeur et les pénalités risquent d’être importantes. Abordant le manque d’effectif spécialisé dans le contrôle de marchandises, le premier responsable des Douanes ambitionne de satisfaire ses besoins avec l’ouverture «d’une nouvelle école de douanes». Dans son intervention, l’orateur prévoit également de gagner du personnel, notamment avec l’informatisation de l’ensemble des services douaniers. En ce qui concerne les produits contrefaits qui inondent le marché national, Bouderbala a tenu a préciser : «Le ministère du Commerce doit être activement impliqué dans la lutte contre l’importation des produits imités».
Sid Ahmed Mahmoud
