Boudebouz ne dirait pas non a Paris et réve de Champions League

Boudebouz ne dirait pas non a Paris et réve de Champions League
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Jour après jour, Ryad Boudebouz s’éloigne du camp des «jeunes espoirs» pour se rapprocher du rang fort envié de star en devenir. Ryad par-ci, Boudebouz par-là : le visage jovial du petit lutin se déploie de plus en plus sur le front médiatique français.

Notable depuis le début de la saison, ce regain de visibilité tient aux performances du Sochalien. Mais il se nourrit, à l’évidence, des potins quasi quotidiens qui lui font endosser, tour à tour, les maillots de Lyon, Marseille et Paris sous la bannière qatarienne.

Entre une sortie de premier ordre contre Lyon et un déplacement à Alger pour les besoins des échéances des Verts, Ryad s’est livré à un énième exercice médiatique. Le second en l’espace de quatre jours, après une interview à France Football.

«Cuisiné» par notre confrère français le 10 sport, le milieu sochalien a levé un coin de voile sur son vécu footballistique : rallier l’Espagne ou l’Angleterre ? Réponse sans ambages : «Je ne sais pas, dit-il un tantinet incertain. Et les rêves qu’il a caressés par le passé ainsi que ses ambitions pour le futur ? Première confession jamais entendue : le cœur du petit lutin vibre au rythme catalan.

Envisage-t-il un jour d’aller au-delà des frontières de France et de rallier l’Espagne ou l’Angleterre ? Réponse sans ambages : «Je ne sais pas, dit-il un tantinet incertain. Il y a un club comme Arsenal, par exemple, où l’on sait qu’un jeune Français peut réussir. Si j’avais la possibilité d’aller au Barça, c’est sûr que je n’irais pas. C’est un club où je ne jouerais jamais, ça ne sert pas», lâche-t-il avec le sentiment du pari (catalan) impossible. «Je ne veux pas faire n’importe quoi, sinon je serais parti à 17 ans à Manchester United».

Dans la vie, surtout celle qui se conjugue au mode du foot, ‘’il faut être patient’’. Et cette patience lui recommande de s’astreindre à une étape transitoire. Une halte française qui n’aura de portée, à ses yeux, que si elle aura des allures d’Europe. «Mon objectif est d’aller dans un club qui joue le haut du tableau et la Ligue des champions». La reine des compétitions de clubs, la coupe aux «grandes oreilles» – comme la qualifient ses fondateurs du quotidien l’Equipe – charme Ryad. «J’envie les joueurs qui jouent la Ligue des champions, j’en ai marre de la regarder à la télé», dit-il en poussant un rire enfantin.

Au soir de 2011, trois clubs offrent l’opportunité de goûter aux passions de la prestigieuse compétition : Marseille, Lyon et Paris. Ryad a déjà été donné partant pour le premier. C’était il y a plusieurs semaines. Les bruits des couloirs footballistiques prêtent au directeur sportif phocéen José Anigo la volonté de débaucher Boudebouz de son club formateur. «On m’en a parlé. Mais sur la table, il n’y a rien eu. Peut-être qu’il s’intéresse à moi, mais le club ne m’a pas fait d’offre. S’il y avait eu quelque chose, je me serais vraiment posé la question.»

Et quid de l’option de l’Olympique lyonnais ? Là non plus, rien de concret, à en croire le récit du joueur pour le magazine le 10 sport.

Précisions de Ryad : «Lyon s’est renseigné sur moi. Ils (les dirigeants, NDLR) ont essayé de savoir comment je me comportais dans la vie de tous les jours et à l’entraînement. Mais tant qu’on ne m’appelle pas directement ou qu’on n’appelle pas mon agent, je ne peux pas y croire à 100%.»

Et le PSG, ça suscite ton intérêt ? «Oui, Paris ça donne envie. Mais maintenant il y a beaucoup de stars dans cette équipe ; c’est un autre monde. Ce serait compliqué, même si la concurrence ne me fait pas peur, ça donne envie d’être encore meilleur.» Et si une offre venait des patrons qatariens de Paris, Ryad n’hésitera pas une seconde : «Oui, je ne refuserai pas. Mais si c’est pour passer mon temps sur le banc des remplaçants, ça ne sert strictement à rien. Je veux aller dans un gros club mais avec la possibilité de jouer, pas pour faire de la figuration.»

Quoi qu’il en soit, le milieu de Sochaux et des Verts scrute, attentif, les marges de manœuvre qui commencent à se préciser à mesure de l’approche du mercato hivernal. «Je sais que des clubs sont là et qu’ils sont attentifs à mes prestations ; c’est une source de motivation en plus. J’y pense forcément dans un coin de ma tête et ça me pousse à être le meilleur possible […] Oui, ce sont des clubs comme ça qui peuvent me faire encore plus progresser, parce que ça joue les premières places, la Ligue des champions.»

Mohamed K.