Boudebouz « Mon objectif ? Inscrire douze buts »

De retour en sélection algérienne, Ryad Boudebouz fait le point sur son bon début de saison avec Sochaux. Très courtisé, le milieu sochalien ne commente plus les rumeurs et ne veut que du concret.

Ryad Boudebouz, Sochaux peut battre Lyon et perdre contre Nice. On ne se sait plus sur quel pied danser…

(Il soupire) Même nous, on ne sait pas. On ne comprend plus rien. On peut battre Lyon et perdre contre n’importe quelle autre équipe. A Sochaux, il faut être plus régulier si on veut viser les dix premières places. On doit gagner à l’extérieur comme notre prochain match à Brest. On sait que ça va être difficile. Il faut se mettre ça dans la tête. Il ne faudra pas se bouger le cul que contre les grandes équipes. On doit jouer tous les matchs avec la même intensité.

Le Sochaux de cette année est moins séduisant. Que s’est-il passé ?

Je ne sais pas si on peut tout mettre sur le système de jeu. C’est vrai que pour nous les milieux de terrain, c’est plus facile d’attaquer avec deux joueurs en pointe. Mais peut-être qu’aujourd’hui, on n’a pas les moyens de le faire. On n’a peut-être pas le même effectif que la saison dernière. On n’a peut-être aussi moins de qualité que la saison dernière. Il faut donc s’adapter. Le plus important reste l’efficacité.

Malgré vos difficultés collectives, vous confirmez votre très belle saison dernière…

J’essaie toujours d’être régulier et surtout efficace. Sur les douze premiers matchs, je trouve que j’ai fait de bons matchs et j’ai été efficace pour le collectif. Je me suis fixé un objectif cette saison : atteindre douze buts. C’est bien parti. Je ne me focalise pas sur ça et je travaille avant tout pour l’équipe. Le plus important est de progresser et de faire mieux que les saisons passées.

Vous avez ridiculisé Kim Källström contre Lyon d’un superbe petit pont. Quel geste !

(Rires) Je ne savais pas que j’allais faire ça lorsque Marvin (Martin) me donne le ballon. Quand je contrôle le ballon, je vois Kim venir vers moi et après, je ne sais pas… Je me dis que c’est le geste qu’il faut faire. Il n’y pas de secret, ce genre de geste, on apprend ça dans les quartiers ou en foot en salle. Et parfois sur le terrain, ça revient tout seul sans s’en apercevoir.

Il ne vous en a voulu dans les couloirs de Bonal ?

Non, pas du tout. Källström, c’est un bon mec. Il s’en fout… (Rires)

« Je suis ouvert à toute proposition »

Votre confirmation au plus haut niveau a favorisé les rumeurs en tout genre (Paris, Liverpool, Lyon, Marseille…). Qu’en est-il ?

Qu’on soit clair, il n’y a aucune proposition ! Tant que je n’ai pas une proposition sur la table, ça ne sert à rien de dire « je vais aller là, je vais aller là, je vais aller là ». Tant que je n’ai rien sur une table devant moi, je ne parle pas. Maintenant, je suis ouvert à toutes les propositions.

Vous avez fait votre retour en sélection algérienne après deux matchs de suspension…

C’est un plaisir de retrouver l’Algérie. Il y a tous mes potes dans cette équipe. On retrouve une famille avec un nouveau coach qui est plus dur que les autres en général. Aujourd’hui, on travaille plus. L’équipe va plus progresser comme ça. C’est ce qu’il fallait pour cette équipe. On espère que ça va se voir sur le terrain.

Avez-vous eu une discussion franche avec Vahid Halilhodzic ?

Oui, bien sûr. Il est venu à Paris et on a discuté pendant plus d’une heure. On a mis les choses au clair et il m’a dit ce qu’il attendait de moi. J’ai adhéré à son projet. Lorsqu’il s’agit de faire les choses bien et de travailler encore plus, je suis toujours là. J’ai envie de progresser à travers ce collectif car je sais qu’on a beaucoup de potentiel. On voit une équipe soudée et souriante. Durant le stage, tous les joueurs avaient le sourire aux lèvres. Quand on a de bons joueurs dans une équipe, c’est toujours mieux pour pouvoir progresser. Sofiane Feghouli est par exemple un nouveau joueur qui est très bon. Hassan Yebda l’est également ou encore Karim Ziani. On doit se motiver pour donner le maximum.

Rédigé par Nizar HANINI