> Gillot : «C’est moi qui ai gardé Ryad jusqu’à mardi» > «Le règlement de la FIFA nous protège» > «Ryad reprendra mardi ou mercredi»
En raison de tout ce qui a été dit sur Ryad Boudebouz quant à son arrivée tardive en équipe nationale et à son retour inattendu à Sochaux, on a pris attache avec Francis Gillot, l’entraîneur sochalien, pour nous donner plus de précisions sur ce sujet. Son entraîneur a répondu à nos questions sans aucune démagogie ni langue de bois, en précisant que c’étaient les dirigeants qui ont demandé à l’international algérien de n’intégrer sa sélection que dans la journée de mercredi dernier.
«C’est nous qui lui avons demandé de n’intégrer l’EN que mercredi»
Le milieu sochalien a été le dernier international algérien à avoir intégré la sélection. Cela s’est passé mercredi dernier, c’est-à-dire, 48 heures avant le départ pour Bangui. Cela a ouvert la voie à toutes les spéculations, mais l’entraîneur Gillot rétablit certaines vérités.
«C’est nous qui avons demandé à Ryad de n’intégrer la sélection algérienne que mercredi. Nous avons suivi les règlements et c’était de notre droit de ne l’autoriser à rejoindre l’équipe nationale d’Algérie que mercredi», a-t-il souligné, avant de poursuivre : «Je lui ai accordé deux jours de repos, car il souffrait d’une tendinite au niveau des adducteurs.»
«Un responsable de Sochaux a eu une discussion avec un responsable de l’EN»
Comme tout le monde le sait, le sélectionneur national Abdelhak Benchikha n’a pas apprécié que son joueur n’intègre l’équipe qu’à 48 heures du voyage pour la Centrafrique.
A cet effet, l’entraîneur de Sochaux nous a confié qu’un responsable du club a eu une discussion avec un responsable de l’équipe nationale d’Algérie. «Un responsable de l’EN a discuté avec un dirigeant de Sochaux. Je ne peux pas vous dire ce qui a été dit au juste entre eux, car pour ce qui concerne les départs et les retours des joueurs, c’est la direction qui s’en occupe», a-t-il expliqué.
«J’ai discuté avec Ryad après son retour d’Alger»
Misant énormément sur lui cette saison, l’entraîneur Gillot est très proche de son joueur. Il a eu d’ailleurs une conversation avec lui après son retour d’Alger pour s’enquérir de son état de santé. «J’ai discuté avec lui pour voir comment il se porte. Boudebouz a joué beaucoup de matches en ce début de saison. Il souffre des adducteurs et c’est pour cela que je lui ai donné deux jours de repos avant qu’il ne vienne en Algérie», a-t-il indiqué.
«Il est très déçu de ne pas jouer face à la Centrafrique»
Sur le retour de Boudebouz à Sochaux après avoir passé une journée avec les Fennecs, le coach Gillot avoue que Ryad n’a pas accompagné l’équipe nationale à Bangui à cause de sa blessure. «Il ne pouvait pas jouer, car il souffrait d’une blessure. Raison pour laquelle il a rejoint Sochaux pour se soigner. Il était déçu de rater le match face à la République centrafricaine. Ça a été toujours un honneur pour lui de porter le maillot de son pays, malheureusement, il a été contraint de faire l’impasse sur le match de ce dimanche à cause de sa blessure», révélera l’entraîneur sochalien.
«Il reprendra ce mardi ou mercredi»
Souffrant d’une blessure aux adducteurs, Boudebouz ne reprendra les entraînements avec son équipe que mardi ou mercredi. C’est son entraîneur qui nous l’a confié hier. Afin d’éviter toute complication, Ryad est soumis à des soins et il n’entamera les entraînements qu’une fois qu’il sera totalement remis de sa blessure. «Il reprendra mardi ou mercredi les entraînements», dira Gillot.
«Boudebouz n’a évoqué aucun problème avec Benchikha»
Suite aux informations faisant état de problèmes qui auraient surgi entre l’international algérien de Sochaux et le sélectionneur national Abdelhak Benchikha lors de la journée de mercredi dernier, on a demandé à Gillot si son poulain lui aurait parlé de ça durant la conversation qu’il a eue avec lui après son retour d’Alger, notre interlocuteur rétorque que Ryad ne lui a évoqué aucun problème avec l’entraîneur de l’équipe nationale ou avec un autre responsable. «Il n’a évoqué aucun problème à son retour.
Comme je vous l’ai déjà dit, c’est le club qui lui a demandé de n’intégrer l’EN que mercredi. Il est blessé et c’est pour cela qu’il n’a pas fait le déplacement à Bangui», a-t-il précisé.
«Je dois le voir à l’entraînement pour savoir s’il sera prêt ou pas pour le match de samedi»
La participation de Ryad Boudebouz pour le match de ce samedi face à Montpellier n’est toujours pas certaine. Son entraîneur ne veut prendre aucun risque. Il veut d’abord le voir à l’entraînement avant de décider de l’aligner ou pas lors de la prochaine journée de Ligue 1. «Je ne peux pas vous dire maintenant s’il jouera ou pas lors du prochain match. Je dois le voir aux entraînements pour décider», a conclu le coach de Sochaux.
«Mon président a appelé la FAF»
La sélection nationale algérienne est rentrée dans une nouvelle ère à la suite du départ du sélectionneur Rabah Saâdane et son remplacement par Abdelhak Benchikha. Pour évoquer la métamorphose que sont en train de subir les Fennecs et leurs nouvelles ambitions, Ryad Boudebouz, le jeune milieu de terrain de cette équipe, a accepté d’accorder une interview à goal.com.
– Ryad, on commence par le plus important. Comment vous portez-vous ? Vous avez quitté récemment le rassemblement de la sélection algérienne sur une blessure. Qu’en est-il exactement ?
– Oui. En fait, j’avais déjà mal après le match contre Lens (8e journée de Ligue 1). Je me suis dit qu’avec les trois jours de soin que j’avais faits à Sochaux que ça devait aller, mais quand je suis retourné sur le terrain, j’avais franchement très mal.
– C’est quoi la nature exacte de cette blessure ?
– Une blessure aux adducteurs due à la fatigue et à la multiplication des efforts.
– La durée d’indisponibilité est de combien ?
– Je dirais deux à trois semaines.
– Et c’est ce qui explique votre venue tardive au rassemblement de la sélection ?
– Non, pas du tout. Ma venue tardive c’était par rapport à Sochaux. J’avais des choses à faire là-bas. On avait des trucs collectifs à régler et on n’a été libérés que le mardi soir. Le président a appelé la FaF et il leur a expliqué. Ils se sont mis d’accord et il n’y avait aucun problème.
– Cette blessure doit être dure à digérer vu notamment l’importance du match que vous vous apprêtiez à jouer avec l’Algérie…
– Bien sûr. Je suis vraiment dégoûté pour ce match, car j’avais vraiment envie de le jouer et d’aider l’équipe à le gagner pour passer premier dans notre groupe.
– Donc, vous vous êtes rendu au stage en pensant que vous pouviez jouer, et après, vous vous êtes rendus compte que c’était impossible. C’est ça ?
– Oui, voilà. J’étais à 100%, mais dès que j’ai commencé l’entraînement, j’avais mal et j’ai donc dû arrêter.
– Et comment s’est passée la prise de contact avec le nouveau sélectionneur Mr Benchikha ?
– Très bien, parce qu’avant d’être un entraîneur, c’est un homme. C’est quelqu’un qui a des valeurs et des principes. Du moment que la personne qui est en face de nous est respectueuse et qu’elle incite au respect alors tout se passe bien. J’ai pu bien parler avec lui, il m’a donné beaucoup de conseils. Il m’a dit qu’avant d’être mon entraîneur, il était un frère pour moi. Qu’il fallait qu’on aille tous dans le même sens et que si quelqu’un avait besoin de quelque chose qu’il n’hésite pas à aller le voir.
– Et qu’est-ce qui le différencie le plus par rapport à Rabah Saâdane ?
– Je pense que ce coach parle beaucoup plus avec nous. Il est plus auprès des joueurs. Parce qu’il est déjà plus jeune (que Saâdane) et c’est plus facile pour lui.
– Donc, c’est au niveau de la communication que se situe la différence…
– Oui, mais je ne critique pas Mr Saâdane. Moi, j’ai aimé comment il était et j’apprécie les façons d’entraîner de ces deux coaches.
– Et au niveau des ambitions, est-ce qu’il est exigeant Benchikha ?
– Oui, bien sûr. On sait tous que notre ambition est de se qualifier et puis après pourquoi ne pas aller plus loin et essayer de gagner cette Coupe d’Afrique des nations.
– Un mot sur le nouveau venu en sélection algérienne, Djabou ?
– Je ne l’ai pas vu jouer, mais dans la vie c’est quelqu’un d’assez réservé. Je n’ai pas encore pu discuter avec lui.
– Pensez-vous que la victoire est impérative pour les Verts en Centrafrique ?
– Bien sûr. Il faut gagner absolument.
– Au vu des derniers résultats enregistrés, les supporters se sont un peu inquiétés pour la sélection. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
– Qu’ils ne s’inquiètent pas tout simplement. Il faut avoir confiance en notre équipe. Ce n’est pas parce qu’il y a un ou deux matches qui ne sont pas bons qu’il faut tout remettre en doute. Parce qu’on a quand même été à la Coupe du monde et qu’on y a fait de bons matches. Il ne faut pas douter dès qu’il y a des résultats moyens.
– Un mot sur le début de saison de votre équipe sochalienne ?
– On ne pouvait pas débuter mieux. Franchement, on est contents et pourvu que ça reste comme ça.
– Pensez-vous pouvoir terminer dans la première moitié du tableau ?
– Ça, je ne sais pas. Déjà, on veut se maintenir et après on essayera de viser plus haut si on peut.
– Ryad, est-ce que vous avez un avis par rapport à ces joueurs d’origine algérienne qui ont été appelés en équipe de France espoirs. Je pense à Tafer, Feghouli…
Qu’est-ce que cela vous inspire, avez-vous un mot à leur dire ou est-ce que cela vous laisse indifférent ?
– Chacun a sa propre personnalité. Donc, maintenant si Belfodil ou Tafer font des choix, alors il faut les respecter. Et moi si j’ai quelque chose à leur dire c’est : faites le choix de votre cœur.