Longtemps annoncé sur le départ, Ryad Boudebouz stagne toujours à Sochaux, avec qui il a entamé les entraînements, il y a une semaine maintenant. Courtisé par quelques clubs français, à l’image de Bordeaux, l’Olympique Lyonnais et surtout Marseille, le transfert de Boudebouz tarde, néanmoins, à se concrétiser. La faute aux huit millions d’euros d’indemnités que réclame le président sochalien, Alexandre Lacombe, pour laisser partir sa pépite. Interrogé par un journaliste du quotidien régional Le Pays, qui l’a rencontré à Oberbruck, une commune française située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace, où il donnait le coup d’envoi du match opposant son club d’enfance, le SR Colmar, à l’ASM Belfort, Boudebouz a réaffirmé une nouvelle fois son envie de quitter Sochaux, même s’il rassure, toutefois, qu’il n’est pas pressé du moment qu’il reste encore plus de cinq semaines avant la clôture officielle du mercato.
«Oui, je suis toujours décidé à partir, même si rien n’a encore bougé pour l’instant. Je ne suis pas pressé ; le mercato est encore ouvert pendant plus d’un mois. Mais c’est vrai que j’envie un peu la situation de Marvin (Marvin Martin, son ancien coéquipier à Sochaux, qui a opté pour Lille dernièrement, Ndlr).»
«J’aimerais être fixé rapidement pour prendre mes repères dans mon nouvel environnement»
Bien qu’il n’ait pas montré des signes d’inquiétudes, Boudebouz a affirmé, néanmoins, qu’il souhaite être fixé le plus rapidement possible, histoire d’accélérer son adaptation à son nouvel environnement si jamais il venait à changer de club. «J’aimerais bien être fixé pour pouvoir tranquillement me chercher un appartement, prendre le temps de m’installer et me faire connaître à mes nouveaux coéquipiers. Mais je suis confiant, les choses devraient avancer très vite maintenant.»
«Je ne partirai pas pour partir»
Malgré son insistance à vouloir quitter le club, l’international algérien n’en fait pas une obsession pour autant. Pas question pour lui, donc, de quitter son club formateur pour un autre du même standing. Si transfert devait y avoir, ce sera uniquement pour un club d’envergure qui lui permettra de passer des échelons et de participer plus régulièrement aux compétitions européennes. «Je ne partirai pas pour partir», a bien tenu à notifier le jeune Ryad.
«Si je devais rester à Sochaux, ça ne sera pas une punition, non plus !»
Boudebouz sait se montrer reconnaissant envers le club qui l’a propulsé au devant de la scène footballistique française et internationale aussi. Il affirme que si, par malheur, son transfert ne venait pas à être concrétisé, il restera sans aucun souci un an de plus au FC Sochaux. «Sochaux est mon club formateur quand même. Je donnerai toujours le maximum pour lui et je sais ce que je lui dois. Et puis Sochaux, ce n’est pas une punition non plus ! J’ai encore plein de potes dans cette équipe ; je ne vais pas à l’entraînement à reculons. Et si je dois jouer, je serai toujours dans l’esprit.»
«Un plaisir d’affronter Colmar»
Sauf retournement de situation de dernière minute, Ryad Boudebouz devrait prendre part à son tout premier match amical depuis son retour à l’entraînement avec le club, ce soir à partir de 19h30, face à une équipe qu’il connaît parfaitement bien, puisqu’il s’agit du SR Colmar, le club de sa région et, surtout, de ses débuts en football. Un match d’autant particulier, car il se jouera au Stadium de Colmar, là, où il y aura toute sa famille et ses amis d’enfance dans les tribunes. «Je ne suis pas encore prêt physiquement», prévient Boudebouz. «A priori, je ne jouerai qu’une mi-temps. Mais c’est évidemment un grand plaisir pour moi de revenir à Colmar parce qu’il y aura toute ma famille et tous mes amis d’enfance dans les tribunes», a-t-il conclu.