Dans une déclaration accordée au journal l’Equipe, Ryad Boudebouz est revenu sur sa forme actuelle. Ryad, qui jouit de la confiance de son entraîneur, Eric Hély, affirme avoir progressé dans le jeu collectif et surtout dans le domaine de la récupération. Très technique, parfois même trop, il avance qu’il a envie de se débarrasser des gestes inutiles pour avoir un meilleur rendement : «J’ai compris que pour progresser, il fallait aussi que je sois plus efficace. Et je sais qu’avant, j’avais tendance à trop toucher le ballon, à chercher à faire le geste de trop. Aujourd’hui, et vu notre situation, il faut prendre des points. Et s’il faut balancer plusieurs fois dans les tribunes, je le ferai…»
«Je m’applique plus dans le travail défensif»
Pas très utilisé, notamment lors des deux premiers matches perdus par l’Algérie contre la Tunisie et le Togo, Ryad Boudebouz a compris qu’il fallait bien bosser physiquement, à son retour de la CAN, pour retrouver la plénitude de ses moyens. Ryad, attractif sur les terrains de la Ligue, n’est pas retenu pour le match face au Bénin, mais déclare avoir compris qu’il fallait travailler encore plus pour rester constant et redevenir ce joueur indispensable dans une équipe : «J’ai aussi beaucoup bossé physiquement. Comme je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu avec la sélection, j’ai mis le paquet sur le physique. Si tu es au top dans ce domaine, tu es aussi plus lucide sur le terrain, tu fais de meilleurs choix et tu t’impliques plus dans le travail défensif.»
«Les critiques, j’en ai pris plein la gueule,

mais ça me fait avancer»
Incontestablement l’un des meilleurs algériens évoluant à l’étranger, Ryad Boudebouz pense qu’il peut encore faire mieux, avant la fin de l’actuel exercice. Il rajoute que les critiques qu’il a essuyées, aussi sportives quelles soient, le font avancer. «J’ai toujours pris mes responsabilités, mais je dois faire encore plus, notamment tirer plus souvent de loin. Et marquer plus souvent, je l’ai déjà fait (un but cette saison : ndlr). J’ai été critiqué, j’en ai pris plein la gueule. C’était parfois justifié, parfois non, mais ça m’a fait avancer.»
«Mes deux frères aînés sont là pour me recadrer s’il le faut»
Comme à son habitude, Ryad Boudebouz reconnaît que parfois les commentaires élogieux, provenant des spécialistes de la Ligue 1 française et de certains membre de son entourage, peuvent lui faire tourner la tête, mais précise que ses frères, Mehdi et Celim, ses deux anges gardiens, sont toujours là pour le recadrer et lui remonter le moral, lorsque ça va très mal, comme cette mauvaise période qu’il traverse, due à sa non-convocation en Equipe d’Algérie. «A force d’entendre dire que t’es le plus beau, le plus grand, tu te vois trop beau et ça peut te monter à la tête. Mais j’ai mes deux frères aînés qui sont là pour me recadrer s’il le faut.»
Eric Hély
(Ent. Sochaux) : «J’aime ce que fait Boudebouz, il va vers ce qu’un entraîneur veut voir»
L’entraîneur du FC Sochaux Montbéliard, Eric Hély, avoue avoir eu plusieurs discussions avec son maître à jouer. Hély, qui a déjà entraîné Ryad en jeune au centre de formation sochalien, a su comment le motiver et surtout tirer le maximum de son talent. Invité par L’Equipe à donner son avis sur Boudebouz, le coach Sochalien déclare : «Ryad est devenu plus mature, mes conversations avec lui l’ont aidé à mieux gérer ses responsabilités sur le terrain. J’aime ce qu’il fait depuis quelques matches. Il va vers ce qu’un entraîneur veut voir. Il sait qu’il n’a pas besoin de toucher le ballon dix fois pour faire un décalage.»