En dépit qu’il soit le plus jeune joueur convoqué par Saâdane, le toujours souriant Ryad est sûr d’aller à la Coupe du monde.
Dimanche, vous aviez rallié dans la soirée Crans-Montana, avez-vous récupéré du voyage ?
Ah oui ! J’ai bien récupéré cet après-midi (hier, ndlr), j’ai bien dormi. En plus, j’ai tout de suite pris mes marques dans ce nouvel environnement, avec des joueurs et même l’entraîneur qui m’ont tous souhaité la bienvenue à mon arrivée à l’hôtel. Un accueil qui m’a fait chaud au cœur.
A travers votre mine radieuse, on comprend que vous êtes content d’être ici ?
Franchement, je suis très excité de jouer avec la sélection nationale afin de démontrer toutes mes qualités. Bien entendu, vous ne pouvez imaginer la joie que je ressens en étant ici.
Ce sera à vous de marquer des points aux yeux du coach durant ce premier stage ?
J’attends le jour où il y aura du jeu pour prouver mes qualités, sinon, je ne me prends pas la tête, vu que je suis encore jeune. Au contraire, je suis quelqu’un de très modeste, mais qui croit en ses qualités seulement.
Quels sont les joueurs qui étaient les premiers à venir vers vous ?
Je dirais que tout le monde m’a souhaité la bienvenue, que ce soit Ziani, Mansouri ou Yebda que je connaissais bien avant de venir ici. En quelque sorte, je ne débarque pas en terre inconnue, il faut dire que c’est plus facile quand tu t’aperçois que tout le monde est aux petits soins avec toi.
Normalement, pour l’intégration, ça ne pose pas de problème, étant donné que vous êtes un bon vivant…
Effectivement, je suis un type qui aime bien rigoler, ce qui fait, dès la première rencontre, je mets dans ma poche tout le monde (rires).
Dans ce groupe, il y a Chaouchi, lui aussi aime bien rigoler….
Je l’ai vu à la télévision jouer, c’est bien l’impression que j’ai eu de lui. Tout comme moi, c’est un garçon qui respire la vie. Normalement, on s’entendra tous les deux.
Il y a quelques minutes, on a vu le coach national discuter avec vous, que vous a-t-il dit ?
Il m’a conseillé de garder le même comportement que j’ai à Sochaux (son club, ndlr), et selon lui, tout ira bien après.
Vous évoluez au milieu de terrain, un compartiment où l’EN est pourvue d’éléments chevronnés, craignez-vous de subir la loi de la concurrence ?
Ecoutez, si ça se passe bien, tant mieux, sinon je m’en vais en vacances. Certes, j’aimerais bien prolonger mon départ le plus longtemps possible, parce que je suis là pour aller à la Coupe du monde.
Que vous ont dit vos coéquipiers et entraîneurs à Sochaux avant que vous les quittiez samedi soir ?
Samedi, on a concédé une défaite qu’on ne méritait pas. Enfin, mes coéquipiers, notamment les anciens, m’ont filé quelques conseils. Pour eux, c’est un énorme privilège que d’être en Coupe du monde et que je dois me lâcher quand je joue sans toutefois me prendre la tête.
Le fait que Benzema, Nasri et aujourd’hui Benarfa n’ont pas été sélectionnés pour la Coupe du monde, cela ne conforte-t-il pas votre choix ?
La décision de jouer pour l’Algérie, c’est un choix de cœur. Je suis déçu pour Hatem Benarfa qui a sa place en équipe de France, pareil pour Karim Benzema, même s’il n’a pas assez de temps de jeu au Real Madrid. Je pense que dans la liste des convoqués, on a retenu des joueurs qui avaient un temps de jeu plus faible que le sien, ce sont des joueurs forts qui retrouveront facilement leurs places en équipe de France après le Mondial.
Vous n’avez pas répondu…
Pour moi, je pense que j’ai fait le bon choix, j’en suis même convaincu.
M. S.