Brahim Boudebouda n’a pas joué le dernier match de son équipe face à l’ESTAC de Troyes. Le capitaine d’équipe habituel de la sélection nationale Espoirs, qui a remporté le tournoi de l’UNAF au Maroc l’an dernier, nous parle, dans cet entretien qu’il nous a accordé hier, du tirage au sort de la première édition du championnat d’Afrique des U-23 qui aura lieu en Egypte du 26 novembre au 10 décembre. Voici l’entretien.
Alors Brahim, nous avons remarqué que vous étiez absent lors du match face à l’ESTAC de Troyes. Pourquoi ?
Oui, je n’ai pas joué cette rencontre face à l’ESTAC de Troyes à cause d’une légère blessure que j’ai contractée à l’entraînement. Je devrais être d’attaque lors du match face à Istres, la semaine prochaine.
Donc votre retour sera effectué face à Istres de votre ami Yahia Chérif…
Oui, c’est ça. J’effectuerai mon retour à la compétition officielle à l’occasion du match amical face à Istres. Je serai très ravi de rencontrer mon ami et frère Yahia Chérif. Après s’être affrontés en Algérie, on le fera maintenant en France et c’est avec un immense plaisir.
Lui, il affiche une forme éblouissante…
Oui, c’est vrai. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Alilou (ndlr: Yahia Chérif) affiche en ce début de saison une très bonne forme avec l’équipe de Istres. Il joue régulièrement et il marque aussi. Il en est à sa quatrième réalisation. Je pense que ce n’est pas rien. Il est en train de beaucoup progresser.
Comment sera le duel entre vous ?
Eh bien je lui dirai que je vais le battre encore une fois, après l’avoir déjà fait en coupe. Il est sur sa lancée, ça va être disputé entre nous.
Parlons maintenant de l’EN Olympique dont vous êtes le capitaine. La CAF a procédé au tirage au sort du championnat d’Afrique des U-23 qui sera qualificatif aux Jeux olympiques de Londres, quel est votre avis?
Je pense que c’est un tirage au sort assez équilibré. On affrontera le Maroc, le Sénégal et le Nigeria. On va tout faire pour d’abord essayer de passer aux demi-finales. Ce sera notre premier objectif, après on verra.
Votre premier match se jouera face au Sénégal. Avez-vous une idée sur votre adversaire ?
Oui. Je pense qu’on a déjà une idée sur les Lions de la Teranga. On les a affrontés pas mal de fois en amical. La dernière, si mes souvenirs sont bons, c’était au mois de mai dernier. Donc, le staff technique a une idée sur le Sénégal.
Et le Maroc ?
Ce sera notre second match du premier tour. Face au Maroc, ce sera complètement différent par rapport au Sénégal. C’est un derby, c’est du genre MCA-USMA où l’aspect psychologique prime. Mais, c’est clair, on fera de notre mieux pour battre le Maroc.
En toute sincérité, avez-vous peur des Lions de l’Atlas ?
Peur des Lions de l’Atlas, qu’est-ce que vous dites-là ! C’est eux qui doivent avoir peur de nous et non pas le contraire, c’est la réalité. Je ne suis pas en train de dire ça à la légère. Je le dis car on les a battus chez eux au grand stade de Casablanca en finale du dernier tournoi de l’UNAF (0-2). Cela dit, c’est à eux de faire des calculs. On sera certes les favoris, mais cela ne veut pas dire qu’on va les sous-estimer.
Pensez-vous pouvoir faire oublier le fameux (4-0) de Marrakech qui a fait mal à tous les Algériens ?
Oui, bien sûr. Moi, personnellement, j’ai toujours en mémoire ce fameux (4-0) de Marrakech. Je n’avais pas cru mes yeux tellement que le score était inattendu. Tout le monde voudra la victoire face au Maroc avec l’art et la manière. C’est le match du nif. Personnellement, avec un succès, je pourrai oublier Marrakech.
Le dernier match du premier tour se jouera face aux Nigérians sur lesquels vous n’avez pas assez d’informations…
Oui, c’est vrai ce que vous dites. On ne possède pas assez d’informations sur le Nigeria car on n’a pas eu l’occasion de jouer face à cette équipe, contrairement au Maroc ou au Sénégal. D’après ce qu’on entend, le Nigeria possède une très bonne équipe qui a réalisé de très bons résultats. D’ailleurs, les Supers Eagles se sont qualifiés par le passé aux JO, ils ont même réussi à décrocher l’or.
Le fait de ne pas affronter l’Egypte, pays organisateur lors du premier tour ne constitue pas un avantage pour vous ?
Non, il n’y a pas de préférence. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais aimé jouer face au pays organisateur lors du premier tour. L’Egypte n’est pas un foudre de guerre. Je suis persuadé qu’on réalisera un bon résultat. On possède une très bonne équipe, avec des joueurs de haut niveau, croyez-moi. En sélection, il n’y a pas de différence, tous les joueurs sont indispensables et c’est cela qui fait notre force.
Allez-vous jouer pour décrocher le titre africain?
Pourquoi pas ? Nous, on est arrivés à ce stade de la compétition, donc on peut rêver et espérer. Les huit équipes peuvent gagner le tournoi, pas uniquement l’Algérie. Nous allons tout faire pour réussir un bon résultat. Tout d’abord, on va gérer les matchs du premier tour un par un et, après, on verra lorsqu’on sera en demi-finale. Le premier objectif sera de décrocher une place qualificative aux JO, puis on verra pour le sacre, mais il est clair qu’il nous intéresse.
Le déroulement de ce tournoi ne coïncide pas avec le calendrier FIFA. Etes-vous optimiste pour y prendre part ?
Oui, j’espère bien être présent lors de ce tournoi, c’est très important pour moi de donner le plus qu’on attend de moi à cette sélection dont je fais partie depuis longtemps.
Pensez-vous que les responsables du Mans vont accepter de vous laisser à la disposition de la sélection pendant deux semaines ?
Moi, je suis optimiste. Je n’ai discuté ni avec l’entraîneur ni avec le président pour connaître leur avis, mais une chose est sûre, ils vont se montrer compréhensifs vis-à-vis du sélectionneur Aït Djoudi.
