L’attaquant international, Saïd Bouchouk, se défend des accusations portées à son encontre par le président de son actuel club, Al Qadissiya, et assure qu’il n’a eu qu’un seul problème, avec le secrétaire général du club qui est de nationalité égyptienne.
Quelles sont vos nouvelles ?
Comme vous le savez, je suis toujours blessé. Je m’apprête d’ailleurs tout de suite à aller voir le médecin, en espérant qu’il me donnera le feu vert pour enlever le plâtre afin d’entamer ma rééducation.
Vous nous avez pourtant déclaré que vous pourriez au moins jouer deux à trois rencontres avant la fin de saison ?

C’est ce que j’espérais au tout début. Je ne pensais pas que ma blessure allait prendre tout ce temps. Malheureusement, je suis encore plâtré et je ne sais pas exactement quand je serai en mesure de rejouer. En tout cas, je souhaite vraiment prendre part au moins au dernier match.
Le président du CA Batna s’est rendu en Arabie Saoudite, pour trouver une solution au problème d’argent qu’il a avec votre club, mais on a assisté au final à un échange houleux sur la chaîne «Al-Saoudia Sport» entre lui et le président d’Al Qadissiya. Que s’est-il réellement passé ?
Je pense qu’il y a eu un accord au préalable entre les deux parties, mais qui n’a pas été respecté. C’est pour cette raison que le président Nezzar est venu jusqu’ici pour trouver un arrangement concernant la part du CAB dans le transfert et aussi du reste de l’argent que je leur dois. En tant que joueur, je n’ai pas à me mêler de cette histoire, bien que moi aussi, je sois perdant, car je n’ai pas touché la totalité de mon dû.
Combien au juste ?
20 000 dollars.
Vous a-t-on promis de vous régulariser prochainement ou pas ?
Oui, on m’a assuré que j’aurai la totalité de mon argent au courant de cette semaine et là, j’attends de voir ça. En tout cas, s’ils ne me payent pas, ce seont eux les perdants en réalité, car ici les choses sont strictes, pas comme en Algérie. En Arabie Saoudite, c’est le véritable professionnalisme. En tout cas, si je sollicite la commission des litiges, ils perdront dans l’affaire.
Quels sont vos rapports avec vos dirigeants, désormais ?
A vrai dire, il n’existe plus aucune relation. Je ne les croise pratiquement plus et on ne se parle pas. Je reste le plus souvent cloitré dans mon hôtel, sans me rendre à l’entraînement.
En parlant d’hôtel, sst-ce vrai qu’on vous a viré d’un hôtel 5 étoiles pour vous mettre dans un petit appartement ?
Ce n’est pas exactement ça. J’étais logé dans un hôtel 5 étoiles, et là, je suis dans un hôtel tout simple et moyen. On m’a retiré aussi la voiture qu’on m’avait donnée quand j’étais venu, sous prétexte que je suis blessé et que je ne peux la conduire. Je leur ai remis les clefs sans souci, mais je dois dire que leur comportement a beaucoup changé vis-à-vis de moi depuis que je me suis blessé. C’est comme si je l’avais fait sciemment. C’est incroyable. Cela dit, tout ça ne m’a pas autant énervé que lorsque j’ai su qu’on avait sorti des mensonges sur moi, comme quoi j’avais insulté mes dirigeants. C’est complètement faux. Mon éducation ne me permet jamais de faire ça.
Qu’est-ce qui s’est passé alors ?
Le seul problème que j’ai eu, c’était avec le secrétaire général du club, qui est égyptien de nationalité. Les dirigeants m’ont dirigé vers lui afin qu’il envoie une demande à mes parents, pour qu’ils puissent bénéficier du visa et venir faire une Omra. Chaque jour, je passais le voir pour ça, et il me disait de revenir le lendemain. Pourtant, cela me revenait de droit, car c’est stipulé dans mon contrat. A un moment donné, j’ai senti qu’il faisait exprès de me pourrir la vie, et là, j’ai perdu patience. J’avoue que je l’ai insulté et heureusement pour lui que j’étais plâtré, sinon, je l’aurai à coup sûr frappé. Cette personne n’a aucune personnalité et il est d’ailleurs en conflit avec la Fédération saoudienne. Donc, à part lui, je n’ai aucun problème avec les autres dirigeants du club. Sincèrement, je sens un complot contre moi. Je me sens seul et c’est comme si je ne faisais plus partie de l’équipe.
Quand allez-vous quitter le pays ?
Je ne sais pas encore, peut-être dans deux semaines. Si on ne me donne pas mon argent, je laisserai la justice faire son travail. Le championnat se terminera à la mi-avril, après je n’aurai rien à faire ici.
Allez-vous signer dans un grand club saoudien en prévision de la saison prochaine ?
Oui, j’ai des contacts avec quelques clubs ici. Moi, je veux rester ici, mais tout dépendra des négociations. On verra après. En tout cas, si jamais je devais quitter l’Arabie Saoudite, j’opterais pour un autre grand championnat. Malheureusement, cette première expérience à l’étranger fut assez difficile pour moi, à cause surtout de ma blessure, mais j’essayerai inch’Allah de vite me rétablir.