Bouchouareb tacle sévèrement Rebrab

Bouchouareb tacle sévèrement Rebrab
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C’est sans doute le début d’une grande polémique. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchouareb, a eu aujourd’hui lundi une réaction sèche et ferme vis-à-vis des déclarations de l’industriel et patron du groupe Cevital Issad Rebrab qui accusait le gouvernement de bloquer ses projets d’investissement.

« M. Rebrab est aujourd’hui à la tête du premier groupe industriel privé algérien. Il est à un niveau de capitalisation de près de quatre milliards de dollars. Ceci n’est pas le fait du hasard (…) », a lâché le ministre en marge de la rencontre économique algéro-française à Alger dans le sillage de la visite de Laurent Fabius.

C’est incontestablement des propos « hard » qu’a tenu Abdesslam Bouchouareb sur lequel M. Rebrab fondait ses derniers espoirs pour débloquer ses projets.

Ce dernier vient d’avoir ainsi une réponse qui sonne comme une mise en accusation en ce sens que le ministre insinue que la fortune de Rebrab est pour le moins douteuse.

Bouchouareb a adopté un ton offensif au point de perdre quelque peu son sang froid en assénant sèchement : « basta, y en a marre de ce procédé de victimisation » !

L’apport de l’Etat a été…vital pour Rebrab

Le ministre enfonce le patron de Cevital affirmant que « s’il est le premier groupe industriel, c’est parce qu’il a eu toutes les aides et plus que ça, des appuis continus de l’État ».

Des propos décapants qui gagneraient à être bien élucidés pour informer l’opinion publique sur des largesses dont aurait bénéficié Rebrab comme le suggère le ministre.

En effet le patron de Cevital qui vient de mettre la main sur deux joyeux français (Oxxo et Fagor-Brant) s’est plaint à plusieurs reprises du blocage de ses projets dans la pétrochimie, la sidérurgie et la trituration des graines oléagineuses.

Il avait déclaré récemment qu’il attendait avec impatience d’être reçu par le nouveau ministre M. Bouchouareb pour voir s’il était possible de trouver une solution à ses problèmes d’investissement.

Mais à lire ces déclarations virulentes du ministre, la réponse du gouvernement parait évidente. Issad Rebrab devrait réagir pour s’expliquer lui aussi sur sa fortune qui « n’est pas le fait du hasard » comme le déclare Bouchouareb. Après avoir quitté avec fracas le Forum des chefs d’entreprises (FCE), Issad Rebrab reçoit là le premier boomerang.