Bouchouareb: « Sonelgaz investira prochainement en Afrique »

Bouchouareb: « Sonelgaz investira prochainement en Afrique »
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Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb a révélé que le groupe énergétique national « Sonelgaz » s’apprête à conquérir prochainement le marché africain, affirmant que le groupe développera des installations d’énergie dans un nombre de pays africains incapables jusque là d’assurer leur autosuffisance en termes d’électricité.

En effet, les pays africains ne produisent pas plus de 50% de leurs besoins en énergie électrique.

Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a estimé que l’ouverture du transport aérien au privé n’est pas une nécessité pressante. Bouchouareb réplique ainsi implicitement au président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad qui avait introduit une demande dans ce sens.

Intervenant lors d’une rencontre en prévision du forum économique algéro-africain qui se tiendra du 19 au 21 novembre prochain au Palais des Nations à Alger, Bouchouareb a fait savoir que l’Algérie est appelée à s’ouvrir sur l’Afrique, rechercher des investissements dans le continent et diversifier l’économie nationale hors hydrocarbures, d’autant plus que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a estimé que l’Afrique se tirera du sous-développement à l’horizon 2030.

Pour lui, le pays doit miser sur le secteur de l’énergie électrique pour s’investir sur le marché africain à travers les sociétés algériennes, entre autres Sonelgaz.

Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a réitéré son soutien aux hommes d’affaires algériens, à leur tête le président du FCE, bien qu’il s’est montré défavorable à l’idée prônée par Haddad quant à l’ouverture du transport aérien au privé.

« Le temps n’est pas venu pour ouvrir ce secteur au privé. En plus, ce n’est pas une nécessité pressante», explique-t-il.

Selon lui, l’ouverture de cinq (5) nouvelles lignes aériennes vers l’Afrique est de nature à faciliter le déplacement des hommes d’affaires algériens, sachant que Haddad s’est plaint des 20 heures que durera le vol pour atteindre une capitale africaine en transitant par un autre pays, et ce en l’absence de ligne directe.

Pour lui, diversifier l’économie du pays est un sujet sérieux et une nécessité absolue. Pour aller de l’avant, il a tenu à rappeler les mesures prises en faveur du développement de la filière du ciment qui permettra, à ses yeux, d’atteindre une autosuffisance à compter du septembre prochain, tout comme le phosphate dont la production est passée d’un million à 10 millions de tonnes.

Pour ce qui est de la fermeture des frontières avec certains pays africains, il estime que cela est conjoncturelle  et qu’il n’impactera pas les investissements du pays.

De son côté, le Pdg d’ETRHB a souligné que l’Algérie exportera de l’énergie vers les pays africains et plaidé pour des investissements de l’opérateur de téléphonie mobile nationale, Mobilis, sur le marché africain.

En outre, il a appelé à cesser d’importer le blé et le lait en quantités considérables et insisté sur la nécessité de les produire localement.