Bouchouareb fait le constat “Un partenariat économique en deçà des attentes”

Bouchouareb fait le constat  “Un partenariat économique en deçà des attentes”
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En dépit d’un volume global d’échanges commerciaux qui a avoisiné les 15 milliards de dollars ces deux dernières années, les relations d’affaires qui lient l’Algérie à l’Espagne n’ont pas atteint le niveau escompté. Les opportunités de partenariat avantageuses que recèlent les deux pays n’ont pas donné naissance, jusque-là, à une coopération économique approfondie. C’est ce qui ressort de la 6e réunion de haut niveau algéro-espagnole tenue hier à Madrid (Espagne).

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, estime que les relations d’affaires entre les deux pays n’étaient pas à la hauteur des possibilités offertes, en indiquant qu’elles ont encore une forte marge de progrès. “Je pourrais même dire qu’elles ne sont pas à la hauteur des possibilités et de la grande confiance que nous partageons l’un pour l’autre”, a-t-il déclaré au cours des travaux du Forum algéro-espagnol qui a précédé cette rencontre. Désormais, ces relations doivent, selon lui, aller au-delà du cadre commercial en s’orientant davantage vers la mise en œuvre de partenariats stratégiques dans des secteurs clés.

Car, tel que l’a souligné le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a coprésidé hier cette réunion avec son homologue espagnol, l’Algérie et l’Espagne se positionnent comme des partenaires économiques “importants”. Il a mis l’accent à ce propos, sur l’existence entre les deux nations d’un “vaste  gisement de potentialités à exploiter en commun”. Au plan énergétique par exemple, M. Bouchouareb a appelé à “un partenariat d’exception” dans le commerce du gaz, l’amont pétrolier et la pétrochimie, soulignant par  la même le rôle de

l’Algérie comme premier fournisseur gazier de l’Espagne. “Ma conviction est que le partenariat entre nos deux pays doit aller plus loin encore et ouvrir la voie à des partenariats stratégiques où les entreprises espagnoles ne se contentent plus de vendre simplement leurs prestations et produits en Algérie, mais s’y engagent pour développer aux côtés des entreprises algériennes des activités et créer de la richesse et de l’emploi”, a-t-il affirmé.

Un constat largement partagé par le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, pour qui les investissements espagnols en Algérie restent limités à l’énergie et aux services.

M. Haddad relève que la coopération économique entre les deux pays “ne traduisait pas l’excellence de leurs relations politiques”. Lorsque l’on étudie de plus près les résultats des échanges commerciaux, “nous constatons que ces chiffres ne reflètent nullement l’excellence des relations politiques entre nos deux pays”, a-t-il signifié dans son intervention lors du forum. Le patron du FCE a émis le vœu d’augmenter la présence des entreprises espagnoles en Algérie.

B. K