L’ex-sélectionneur de l’équipe algérienne de handball, Salah Bouchekriou, actuellement à la barre technique du Bahreïn, estime que le Sept algérien peut « aller de l’avant » et décrocher la CAN-2014 prévue en Algérie, si « davantage de moyens et d’attention » lui étaient accordés.
« Avec le retour en forme des joueurs cadres, mais surtout avec plus de moyens », l’équipe algérienne « est capable de décrocher la CAN 2014 », a affirmé à l’APS Bouchekriou, dans un entretien téléphonique depuis Manama où il se trouve depuis lundi soir.
« Cette équipe nationale manque terriblement de motivation. Je me suis retrouvé parfois dans le rôle de psychologue. La fédération, par exemple, a promis à chaque joueur une prime de 500.000 dinars pour atteindre la finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2012, mais qui n’a pas été perçue jusqu’à présent », a-t-il souligné.
Evoquant son départ de l’équipe algérienne, Bouchekriou a expliqué que son retrait était motivé par le « peu de considération accordé à l’égard de l’équipe ».
« J’ai quitté l’équipe nationale en raison du manque de considération à l’égard de cette sélection, en plus du climat malsain dans lequel se trouve le handball national depuis quelques temps. J’aurais aimé continuer le travail que j’avais entamé depuis 2009, mais le moment était venu pour moi de me retirer », a-t-il expliqué.
Le technicien algérien qui a conduit l’équipe nationale de handball à 17e place au dernier championnat du monde, disputé en Espagne, avait décidé à l’issue de ce rendez-vous de mettre fin à sa collaboration avec les Verts, après quatre ans à la tête de l’encadrement technique.
« Les joueurs ne pouvaient donner plus dans ce Mondial, on ne peut pas leur demander des miracles, d’autant plus que le championnat national est à l’arrêt depuis plus d’une année et demie », a-t-il ajouté.
Et d’ajouter : « Mon départ a été mûrement réfléchi, je ne manquais de rien en Algérie, je travaillais avec des joueurs sérieux, mais je me suis retrouvé dans l’impasse. Mon départ était devenu alors inévitable », a-t-il martelé.
Appelé à évoquer sa nouvelle vie au Bahreïn, Bouchekriou s’est dit satisfait des conditions de travail, d’autant que « la fédération locale n’a pas lésiné sur les moyens ».
Objectif : qualifier le Bahreïn au Mondial-2015
« Les chose sont bien organisées ici au Bahreïn, la fédération a mis les moyens qu’il faut pour atteindre ses objectifs. Franchement, je suis très à l’aise. Mon staff technique est constitué d’un adjoint bahreïni, d’un entraîneur des gardiens, de nationalité macédonienne, d’un kinésithérapeute serbe, et d’un directeur technique serbe aussi », a souligné le technicien algérien.
Concernant l’objectif qui lui a été assigné, Bouchekriou indique que le championnat du monde 2015 à Doha (Qatar) est l’échéance à atteindre.
« Mon objectif est de mener l’équipe du Bahreïn au prochain Mondial 2015 au Qatar. Ca sera difficile mais pas impossible, vu les moyens qui existent. Nous devons d’abord faire bonne figure au championnat d’Asie des nations », prévu en 2014 dans un pays à désigner ultérieurement. Concernant son programme de travail, Bouchekriou a souligné qu’il a été tracé, en concertation avec la fédération.
« J’ai programmé deux séances d’entraînement par semaine. J’ai assisté à des matches de championnat pour voir de près les joueurs appelés à renforcer la sélection. Dans quelque temps, j’aurais une idée plus claire. Une chose est sûre, le potentiel existe dans ce pays », a-t-il conclu.
Bouchekriou a été nommé sélectionneur des équipes nationales senior et junior du Bahreïn. Ce n’est qu’un retour de Bouchekriou dans ce pays, puisqu’il avait dirigé par le passé le club d’Ennedjma pendant deux saisons (2007-2009), avec à la clé, un titre de champion en 2008.