Bordj Ménaiel, commerce informel,Opération coup-de-poing

Bordj Ménaiel, commerce informel,Opération coup-de-poing

Après dix ans de squatt, les trottoirs et autres places publiques de la ville de Bordj Ménaiel, devenus des «marchés informels», ont été restitués au grand bonheur des citoyens qui ont soufflé un grand ouf de soulagement.

Une opération de lutte contre le commerce informel est enclenchée depuis mardi dans la ville de Bordj Ménaiel afin de restituer les trottoirs et autres places publiques de cette ville, l’une des principales agglomérations urbaines de la wilaya de Boumerdes, à leur vocation première, après un squattage qui a duré plus d’une dizaine d’années.

Entamée dans de bonnes conditions par les forces de l’ordre, cette opération a été vivement saluée par les citoyens et les commerçants légaux, d’autant plus qu’ils avaient fini par perdre espoir en l’avènement d’une telle action salvatrice, pour permettre à l’hygiène et à la quiétude de reprendre leur droit dans cette cité, longtemps ternie par le commerce informel. Evoquant les dispositions ayant préludé à cette intervention des forces de l’ordre, un responsable de la daïra de Bordj Menaiel a indiqué qu’ « avant le passage à l’acte, ces commerçants occasionnels ont été avertis trois fois de suite pour prendre leurs dispositions en vue de l’évacuation des lieux, par notamment l’enlèvement de leurs marchandises et la démolition des baraques de fortune érigées sur les trottoirs et lieux publics». Préalablement au lancement de cette opération, il a été également procédé, selon la même source, au dégagement de 155 espaces commerciaux aménagés sur deux sites distincts, pour permettre le recasement de ces commerçants informels. Le déroulement de cette opération d’assainissement de la ville a nécessité la réquisition d’importants moyens matériels et humains, appartenant tant aux entreprises publiques que privées. La ville a été divisée en plusieurs secteurs pour permettre un judicieux déploiement des moyens, a-t-on également constaté. Nombreux ont été les citoyens à pousser un «ouf» de soulagement pour exprimer leur satisfaction à l’endroit de cette opération, à l’instar de H. Mohamed, commerçant au quartier Khattab du centre ville, qui a déclaré à l’APS qu’il «est permis, à présent, de croire à la fin d’un cauchemar qui n’a que trop duré». «Mais pour que cette opération induise les effets escomptés, il est impératif qu’elle s’inscrive dans la durée», a estimé, pour sa part, Ammi Ahmed. Selon un recensement de 2010, la daira de Bordj Ménaiel comptait pas moins de 500 commerçants informels répartis sur 19 marchés occasionnels relevant des communes de Bordj Ménaiel, Legata, Zemmouri et Cap Djinet.

R.L. /APS