Bordj Bou Arréridj: Le médicament générique n’a toujours pas la cote

Bordj Bou Arréridj: Le médicament générique n’a toujours pas la cote

Sous le slogan « Pour une culture de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles », la direction de la Cnas de Bordj organise des Journées portes ouvertes au profit du large public et particulièrement des assurés sociaux.

Les interventions des directeurs de la Cnas, de l’emploi et de l’inspection du travail ainsi que du médecin chef et du médecin du travail, ont toutes convergé vers les meilleurs moyens à mettre en œuvre pour prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles, ainsi que les conduites à tenir face à un accident chimique, électrique… et surtout face à des risques de chute dans le bâtiment. Un très riche affichage a été mis à la disposition du visiteur, à l’entrée du siège de la Cnas (ex-Enitro) comme au hall, lui permettant d’en savoir plus sur les maladies professionnelles, avec comme support illustratif l’anatomie du corps humain et des prospectus sur la formation, l’information, la sensibilisation… contenant, entre autres, les maladies professionnelles indemnisées. Car l’assuré social ignore souvent les critères précis de risque et de symptomatologie répertoriés dans les textes réglementaires ouvrant droit à la réparation. Mais aussi un assuré social qui reste perplexe face à quel mode de traitement médicamenteux adopter : générique ou princeps. Et ce, bien que le médicament générique contienne la même molécule (principe actif) que le produit de marque (princeps), le malade finit par opter pour ce dernier. Pour lui, « c’est plus efficace ». Pourquoi cette tendance, à partir du moment où les deux médicaments sont identiques ?

La question, nous l’avons posée, en marge de ces journées, au docteur Baitiche, médecin chef à la Cnas, qui nous dira : « C’est vrai que les gens ont tendance à prendre le médicament princeps que le générique. Ils préfèrent l’original à la copie. C’est un fait et c’est une question de mentalité, mais aussi c’est dû au manque d’information. D’où la nécessité de former des futurs prescripteurs aux facs de médecine en les encourageant à prescrire le médicament générique, moins coûteux et aussi efficace. En tout cas, comme toute activité économique, l’industrie pharmaceutique est monopolisée par les grandes firmes, ce qui se répercute négativement sur la vulgarisation des médicaments génériques. Bref, c’est une question de pognon.