La ville retrouve son calme
Un accord a été établi entre les parties en conflit grâce à l’intervention des notables et des sages de la région.
La ville de Bordj Badji Mokhtar retrouve son calme après le conflit tribal éclaté la semaine dernière entre les membres de la tribu de Brabiche et Idnane, ce qui a coûté la vie à au moins huit personnes sans compter les blessés.
En effet, les parties impliquées dans ces actes de violence sont enfin parvenues, en fin de semaine, à conclure un accord permettant de mettre un terme au conflit déclenché entre eux. Selon les services de la wilaya d’Adrar, c’est à l’issue d’une rencontre tenue entre des représentants des deux tribus en question, à savoir des arabophones Brabiche et les berbérophones Idnane, vendredi soir au siège de la daïra, qu’un accord de paix a été établi en présence de notables de la région et des représentants de l’Assemblée populaire communale de Bordj Badji Mokhtar. Saluant les efforts déployés par les autorités civiles et sécuritaires et leur mobilisation constante, des habitants de la région ont affiché leur satisfaction quant à l’accord conclu en affirmant que ce genre de différend est étranger à leurs principes de tolérance et de coexistence. Il est à rappeler que ce conflit, premier en son genre à Bordj Badji Mokhtar, a été déclenché suite à une tentative de vol d’un magasin avant que la situation ne dégénère en échauffourées entre membres de deux communautés. Aussi, faut-il rappeler, que ce n’est pas la première fois que des habitants des régions Sud ont recours aux notables, sages et intellectuels, en raison de leur influence au sein de leur communauté, pour mettre fin aux divers affrontements entre jeunes issus de différentes communautés et qui se déclenchent pour un oui ou pour un non au même titre que ce qui a eu lieu en janvier dernier à Ghardaïa entre les Mozabites et les Chaâmba.
La situation aurait dû se transformer en des batailles ethniques extrêmement graves sans l’intervention des notables de la région pour calmer les parties en conflit.
Toutefois, la mauvaise médiatisation, intentionnée ou non, des affrontements violents de Bordj Badji Mokhtar et autres ont montré, encore une autre fois, la culture du racisme inculquée chez nous illustrée par des conflits ethniques entre les Arabes et les Touareg dans le Sud.
