L’Algérie poursuit sa trajectoire ascendante. Dans son dernier rapport consacré à la région du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan (MENAAP), la Banque mondiale (BM) revoit à la hausse ses prévisions de croissance pour l’économie algérienne.
Portée par la vigueur des secteurs non pétroliers, la croissance devrait atteindre 3,8 % en 2025, soit 0,6 point de plus que les estimations publiées en avril dernier.
Cette progression confirme le redressement d’une économie engagée dans une phase de transformation. Marquée par une dynamique d’investissement soutenue et une consommation intérieure robuste. Selon l’institution financière, cette tendance s’inscrit dans un contexte régional où la croissance globale devrait s’établir à 2,8 % en 2025, avant d’accélérer à 3,3 % en 2026.
La Banque mondiale confirme une activité économique en nette accélération
Le rapport de la Banque mondiale souligne une accélération notable de l’activité économique en Algérie dès le premier trimestre 2025. Avec une progression du PIB de 4,5 % en glissement annuel. Cette performance est principalement tirée par :
- La croissance soutenue des secteurs hors hydrocarbures ;
- Une hausse de l’investissement estimée à +13,9 % sur un an ;
- Une consommation des ménages en nette reprise.
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Ces leviers ont permis de compenser la contraction de la production d’hydrocarbures, traditionnel pilier de l’économie nationale. De plus, une tendance similaire devrait se poursuivre en 2026. Avec un taux de croissance de 3,7 %, selon les projections de la BM.
Inflation sous contrôle : un signal positif pour le pouvoir d’achat
Autre indicateur encourageant, l’inflation. Après avoir atteint 4 % l’année dernière, elle devrait reculer à 2,8 % en 2025, selon les nouvelles estimations. Cette baisse, favorisée par une meilleure maîtrise des prix et une stabilité monétaire relative, renforce le pouvoir d’achat des ménages et soutient la consommation intérieure, un moteur essentiel de la croissance nationale.
L’Algérie saluée pour ses progrès dans l’emploi féminin
Intitulé « Emploi et femmes : talents inexploités, croissance non réalisée », le rapport de la Banque mondiale met en avant la nécessité d’une plus grande inclusion des femmes dans le marché du travail. Dans ce domaine, l’Algérie se distingue ! Elle fait partie des quatre pays de la région MENA ayant enregistré des « progrès mesurables » au cours des vingt-cinq dernières années.
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En outre, le taux de participation des femmes algériennes a plus que doublé entre 2000 et 2017, passant de 7 % à 17 %. Pour Ousmane Dione, vice-président de la BM pour la région, il est urgent de « libérer tout le potentiel des femmes de la région, en levant l’ensemble des obstacles à leur inclusion grâce à des mesures globales ». De son côté, Roberta Gatti, économiste en chef de la BM, rappelle que « la suppression des obstacles à l’emploi des femmes pourrait accroître le PIB par habitant de 20 à 30 % en Égypte, en Jordanie et au Pakistan ».
Des réformes qui portent leurs fruits
En effet, ces indicateurs positifs confortent les choix économiques opérés par les autorités algériennes. Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a placé parmi ses priorités :
- La diversification économique.
- La modernisation du secteur financier.
- Du soutien au pouvoir d’achat.
La Banque mondiale et le FMI soulignent régulièrement la solidité du modèle algérien. En dépit d’un environnement international incertain marqué par la volatilité des prix de l’énergie et les tensions géopolitiques. Ainsi, tous les signaux convergent vers un constat. La croissance algérienne repose désormais sur des bases plus diversifiées, moins dépendantes des hydrocarbures.
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En définitive, la révision à la hausse des prévisions de la Banque mondiale confirme que l’économie algérienne est sur une trajectoire plus stable et plus ouverte. Entre reprise de l’investissement, inflation maîtrisée et participation accrue des femmes au marché du travail. Le pays semble mieux armé pour consolider sa transition vers un modèle de développement plus inclusif.