Longtemps parent pauvre de la croissance économique en Algérie les fameux investissements directs étrangers (IDE) semblent reprendre en force la destination de notre pays.
C’est du moins ce que pense le président de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) qui croit déceler un net retour des IDE qui contrastent avec la frilosité antérieure des opérateurs étrangers.
M Abdelaziz Mansouri ne fait pas la fine bouche. C’est une embellie inédite depuis des années. Il s’attend carrément à une hausse « record » durant le deuxième semestre de l’année en cours. » On s’attend à ce que les IDE doublent durant le deuxième semestre de l’année 2011. (…) L’Algérie reste un pays attractif que ce soit par rapport à sa situation géographique ou à sa situation macroéconomique « , a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Le patron de l’ANDI explique ce « boom » par les mesures prises par le gouvernement depuis quelques temps. » Les actions mises en œuvre en matière de dynamisation du guichet unique et l’utilisation de moyens technologiques va placer l’Algérie parmi les pays les plus attractifs en matière d’investissement « , a‑t‑il assuré. Concrètement à dit M Mansouri, pas moins de quarante guichets uniques décentralisés ont ainsi été installés à travers le territoire national.

Retour de la destination Algérie
Ils sont destinés à faciliter l’acte d’investissement, orienter et conseiller l’investisseur dans sa démarche. » Nous voulons à travers le guichet unique réduire la chaîne d’investissement. Il ne suffit pas d’ouvrir des bureaux avec des fonctionnaires. Le rôle de ces guichets est de mettre un certain nombre d’institutions tel que le registre du commerce, les impôts, les douanes en relation directe avec l’investisseur « , ajoute le patron de l’ANDI. Pour ce qui est de l’utilisation des moyens technologiques, il a rappelé que son organisme a mis en place depuis six mois » l’investissement via le net « . L’invité de la rédaction de la chaîne III n’a pas manqué de souligner que l’Algérie est un pays « attractif pour les investisseurs » en témoigne les « quatre mille projets d’investissements » enregistrés entre le dernier semestre de 2010 et le premier semestre de 2011.
435 milliards de dinars au premier semestre 2011
En chiffres, les investissements directs étrangers ont atteint une valeur de 435 milliards de dinars au premier semestre 2011. » Nous assistons aujourd’hui à un retour des investisseurs étrangers et ces niveaux d’investissement n’ont jamais été enregistrés à ce jour », a-t-il dit. « Nous sommes un pays ouvert mais nous voulons un investissement direct étranger qui intègre l’économie, crée de l’emploi, transfère de la technologie « , se félicite Abdelaziz Mansouri. Une sacrée bonne nouvelle pour l’économie nationale qui n’a jamais capté autant de projets d’investissements. En Afrique du nord, l’Algérie pointe souvent à la dernière place des pays bénéficiant des IDE malgré un code des investissements des plus attractifs au monde.
Il est vrai cependant que la difficulté d’accéder au foncier industriel, le serpent bureaucratique et l’ampleur de la corruption, découragent les plus téméraires parmi les investisseurs étrangers. Régulièrement, le climat des affaires en Algérie est pointé du doigt par les organismes de veille internationaux. Il va de soi que les attentats terroristes ont été dans une large mesure à l’origine du manque d’engagement des opérateurs étrangers. Cette hausse subite des IDE, suggère-t-elle que l’environnement économique en Algérie est en train de changer dans le bon sens ? Peut être bien.