Skoda cherche tant bien que mal à surmonter son défaut d’image, notamment auprès des jeunes clients.
Pour pallier cette carence, le constructeur tchèque peut à présent compter sur quelques modèles comme l’espiègle Yéti ou les déclinaisons pêchues de ses berlines marquées du monogramme RS, dont l’Octavia que nous avons essayée dans sa version Combi.
Moins discret
A l’instar du coloris jaune de notre modèle d’essai, la plastique de cette version RS ne fait pas dans la discrétion.
Les amateurs de sportives ne s’en plaindront pas et apprécieront les gros boucliers, les antibrouillards à l’avant, les feux à LED, les jantes larges 17 pouces ou encore les étriers de frein rouges.
Le style de la tchèque n’est pas foncièrement chamboulé pour autant, le break conservant ses gros blocs optiques, son capot nervuré et une allure générale qui ne fait pas dans l’excès.
Subtil mélange à bord
A l’intérieur, Skoda remise son brin de folie pour revenir à quelque chose de plus consensuel.
Quelques éléments sportifs comme les sièges enveloppants, le volant à jante épaisse ou la sellerie mêlant cuir et alcantara relèvent tout de même l’ambiance plutôt sobre de cet habitacle.
On n’en attendait pas moins d’une version RS…
Du reste, rien à redire sur la qualité de finition et les assemblages qui sont, comme de coutume sur les récents modèles signés Skoda, de très bonne facture.
Idem pour l’habitabilité, très bien gérée, qui ravira les petites familles.
Un bloc essence volontaire
Sous le capot de cette Octavia RS, beaucoup opteront pour le nouveau 2.0 TDI 170 ch à rampe commune, coupleux et plutôt sobre.
Pour notre part, nous avons choisi d’honorer cette version sportive en sélectionnant sa mécanique la plus performante.
Il s’agit du bloc 2.0 TFSI de 200 chevaux déjà vu sous le capot des Volkswagen Scirocco et Tiguan.
Ici, l’alchimie est plutôt efficace, cette motorisation vitaminée se couplant idéalement avec la boîte DSG-6 de notre modèle.
Sur le papier, Skoda annonce d’ailleurs des performances intéressantes avec un 0 à 100 km/h bouclé en 7,3 secondes et une vitesse de pointe de 237 km/h.
Côté consommation, il ne faut bien entendu pas s’attendre à des miracles, mais les chiffres restent honnêtes.
Le break peut, en effet, descendre sous la barre des 8 l/100 km en prenant des pincettes.
Il n’échappe en revanche pas au malus écologique de 750 euros, à cause d’émissions de CO2 moyennes de 180 g/km.
Sportive mais pas trop
Avec son bloc plein d’entrain, l’Octavia RS invite à l’excès !
Un élan assez vite réfréné par le châssis qui ne se prête pas forcement à l’exercice.
Un petit défaut qui se traduit par un léger manque d’adhérence du train avant dans les courbes étroites, et une prise de roulis limitée mais existante.
Rien de rédhibitoire puisque le break ne rechigne pas à l’exercice et procure tout un même un certain plaisir de conduite, sur route comme sur circuit.
De plus, l’Octavia RS distille un confort digne d’une version routière et peut sans problème revêtir l’habit de gentille sportive.
Elle est également sécurisante et plutôt silencieuse malgré la cavalerie.
Des prix dans la bonne fourchette
La formule a de quoi séduire : des performances intéressantes, une habitabilité généreuse, un style qui sort de l’ordinaire, un habitacle bien fini et une liste d’équipement pléthorique.
Bref, les atouts qui font le succès des meilleures berlines dynamiques.
Reste qu’avec son tarif dans la bonne moyenne, l’Octavia RS devrait faire encore mieux qu’un simple modèle d’image pour la firme tchèque.
Pour notre version d’essai, comptez au minimum 31 130 euros.
L’entrée de gamme est à 28 190 euros avec la même motorisation, sans la DSG et en version berline.
Pour le diesel, le premier prix est à 29 190 euros.