Bonne nouvelle pour la planète: le trou dans la couche d’ozone se résorbe

Bonne nouvelle pour la planète: le trou dans la couche d’ozone se résorbe

The largest ozone hole ever seen has opened up over Antartica, a sign that ozone-depleting gases churned out years ago are just now coming to their peak, NASA scientists reported September 8, 2000.  Seen in this image released by the National Aeronautics and Space Administration, the hole appears as a giant blue blob which spreads over about 11 million square miles (28.3 milion square kilometers).Le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique en grande partie provoqué par des activités humaines continue à se résorber, ont déterminé des scientifiques estimant que les mesures prises lors du Protocole de Montréal de 1987 portent leurs fruits.

À haute altitude, cette couche qui s’étend entre vingt et quarante km d’altitude, absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet qui est dangereux pour les organismes vivants et joue donc un rôle protecteur pour les êtres vivants.

Ces chercheurs, dont les travaux sont publiés jeudi dans la revue américaine Science, ont calculé que le trou dans la couche d’ozone a diminué de plus de quatre millions de km2, soit environ la moité de la superficie des Etats-Unis, depuis 2000 quand les pertes d’ozone étaient les plus grandes, au moment du printemps austral en septembre et octobre.

Cette étude basée sur des mesures prises en septembre depuis quinze ans, révèle également pour la première fois une pause passagère dans ce processus en octobre 2015, à cause d’une éruption du volcan Calbuco dans le sud du Chili six mois plus tôt.

« Mais globalement le trou d’ozone paraît être sur la voie de la guérison » alors que les émissions de gaz chlorés, les chlorofluorocarbones ou CFC, continuent à diminuer, concluent les scientifiques.

Selon les modèles ordinateur, une guérison complète de la couche d’ozone est prévue avant 2050.

Ces substances chimiques appauvrissent l’ozone et leur concentration atmosphérique a baissé de 10 à 15% par rapport au pic de la fin des années 1990, selon le dernier rapport quadriennal de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2015.

Le Protocole de Montréal, un traité international conclu en 1987, prévoit l’interdiction progressive de ces gaz chlorés qui étaient présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération, les aérosols pour les laques à cheveux et dans certains processus industriels.

La planète en voie de guérison

« Nous pouvons désormais être confiants dans le fait que les mesures internationales prises ont mis la planète sur la voie du rétablissement », pointe Susan Solomon, professeur de chimie et de science du climat au Massachusetts Institute of Technology (MIT), principal auteur de cette étude.

« D’ici à 2030, le Protocole de Montréal –adopté par tous les pays– aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains, et aura aussi protégé la faune et l’agriculture », selon des simulations du Programme des Nations unies pour l’environnement.

Le trou dans la couche d’ozone a été découvert en analysant des relevés à partir de station au sol qui remontaient aux années 1950.

Au milieu des années 1980, les scientifiques ont constaté que la quantité totale d’ozone en octobre diminuait fortement.

Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé les données fournies par les ballons météorologiques et les satellites. Ces derniers mesurent également le dioxyde de soufre dans l’atmosphère émis par les volcans et qui peut contribuer à réduire la couche d’ozone.

L’étude a en outre montré que la diminution du trou d’ozone correspond aux prédictions des modèles et que plus de la moitié de cette réduction a résulté exclusivement de la diminution des chlorofluorocarbones dans l’atmosphère.