Bombardier: des soupçons autour de contrats en Algérie

Bombardier: des soupçons autour de contrats en Algérie

C’est au tour de Bombardier Aéronautique de se retrouver au centre d’une controverse en Algérie pour des allégations de contrats octroyés de manière douteuse.

Selon ce que révèle le site d’information en ligne Algérie 1, les autorités locales ont ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette histoire.

C’est le consultant algérien Farid Bedjaoui, de même que le groupe pétrolier public Sonatrach, tous deux impliqués dans le scandale qui ébranle la firme québécoise d’ingénierie SNC-Lavalin, qui se retrouvent également au coeur de cette enquête.

M. Bedjaoui, un diplômé de l’école des HEC Montréal, aurait agi en tant qu’intermédiaire entre Bombardier et la compagnie aérienne algérienne Tassili Air Line, qui est détenue par Sonatrach.

En 2006, Tassili a acheté quatre avions Q400 à la compagnie aéronautique québécoise. Puis, l’année suivante, Tassili s’est procuré quatre nouveaux avions de Bombardier (TSX:BBD.MV.A), cette fois des Q200.

Le site Algérie 1 indique que déjà des soupçons planaient en 2006 sur l’attribution de ces contrats. On y parlait alors d’un choix « forcé et imposé » et d’entente « de gré à gré tacite, voire déguisée ».

Deux autres compagnies avaient répondu à l’appel d’offres public: Airbus et ATR. Or, l’ouverture des plis ne se serait pas faite publiquement.

M. Bedjaoui est le neveu de l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, et un proche de l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil.

Ce dernier a d’ailleurs démissionné en 2010 à la suite des scandales de corruption qui ont éclaboussé la firme publique Sonatrach.