Bois, textiles et cuir 140 milliards de DA pour la relance

Bois, textiles et cuir 140 milliards de DA pour la relance

Cette enveloppe financera un business plan devant s’étaler sur cinq ans et dont l’objectif est de ressusciter des secteurs en difficulté, notamment celui des textiles, carrément moribond.

Si cette manne financière est utilisée à bon escient et que la stratégie porte ses fruits, ce sont des milliers d’emplois qui seront créés avec la relance de secteurs vitaux pour l’économie nationale et qui ont connu des moments de gloire par le passé.

C’est, en tout cas, ce qu’a révélé, hier, le président de la Société de gestion des participations des industries manufacturières (SGP-IM), Abdelhak Saïdani, lors d’une conférence de presse, organisée à la Safex. M. Saïdani a expliqué que les pouvoirs publics ont décidé d’assainir le secteur du textile le plus touché, ceux du bois et du cuir, en mettant en place une stratégie susceptible de doubler le niveau d’activité, mais aussi de créer 6 000 emplois à raison de 1 200 emplois par an. Pour ce faire, la SGP a bénéficié d’un soutien financier de 140 milliards de dinars.

Les pouvoirs publics ont décidé l’accompagnement des entreprises relevant de la SGP-IM à travers notamment un montant de 70 milliards de DA. Des crédits bancaires à des conditions avantageuses ont été également accordés pour la modernisation et la mise à niveau des équipements des entreprises relevant de cette société pour un montant de 40 milliards de DA. Ces entreprises ont également bénéficié de crédits bancaires de 25 milliards de DA pour les besoins de leur fonctionnement, a indiqué M. Saïdani.

Le conférencier est revenu longuement sur la situation du secteur notamment du textile qu’il considère «sinistré» dans le passé, mais qui est le secteur ayant bénéficié de plus de 60% dans le cadre du programme de la relance. «Cette filière a réalisé un chiffre d’affaires de 10 milliards de dinars. 23 entreprises totalisant 800 travailleurs activent au niveau national», a t-il précisé.

Avant de mentionner que «depuis 30 ans nous n’avons pas mis un clou en terme d’investissement dans ce créneau important alors qu’il y a 4 ans, il fonctionnait autour de 20%». La SGP ambitionne de porter sa part de marché située entre 10 % et 12 % actuellement, à 28% d’ici à 2015. Selon M. Saïdani, il est prévu également un autre plan de relance pour la réouverture de certaines entreprises qui sont fermées actuellement.

Interrogé sur le partenariat étranger, l’orateur a souligné que «ce secteur connaît des difficultés à l’échelle mondiale, ce qui veut dire, que cette situation contraignante n’est pas spécifique à l’Algérie. Il plaide au passage pour la perte des compétences dans le créneau du textile durant les deux dernières décennies surtout que près de 7 500 travailleurs seront à la retraite durant les 5 ans à venir. «Nous avons mis le paquet pour former 1 200 agents par an pour la mise à niveau des entreprises spécialisées dans le domaine », a-t-il ajouté. En réponse sur le partenariat privé – public, l’orateur a été ferme : «Le secteur privé a été touché de la même manière que le secteur public si ce n’est même plus». Pas moins de 45 000 artisans cordonniers privés, ont abandonné ce métier suite au problème lié à l’approvisionnement en matière première dans le secteur public mais aussi suite à l’inondation du marché, ces dernières années, par des produits étrangers (chaussures), notamment chinois.

S.L

50 magasins de distribution prochainement

La SGP IM prévoit d’ouvrir de nouvelles entreprises spécialisées dans la distribution des produits relevant de son portefeuille. Quelque 50 locaux seront ouverts prochainement au niveau national pour développer le réseau commercial. Une enveloppe de 2,4 milliards de dinars a été dégagée par le gouvernement pour la rénovation et l’équipement de ces infrastructures, a-t-il précisé. Quelque 250 emplois seront créés dans le cadre de ce projet, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse sur le Salon national de la manufacture qui se déroulera du 19 au 25 octobre 2011. Cette entité publique louait jusque-là près de 80% de ses locaux commerciaux.