Pour ces opérateurs économiques, la zone est dans un état catastrophique avec tous les manques qui les empêchent de rentabiliser leurs activités.
En dépit de leurs appels aux autorités afin de trouver une solution au problème du règlement de leur quote-part au sujet de l’entretien de la zone d’activité de Boghni, à 40 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, la Société de gestion des zones d’industrie (Sogi) continue d’ester en justice les opérateurs. “Nous avons eu une rencontre avec le chef du cabinet du wali en septembre dernier. Ce responsable nous a promis que le wali allait visiter cette zone. Hélas, le premier magistrat de la wilaya vient d’être relevé et remplacé par un autre. Nous espérons que son successeur prenne en charge cet engagement”, nous a confie Chabane Selina en sa qualité de président de l’association des opérateurs industriels de ladite zone.
Cette-fois-ci, cette association a décidé de passer la vitesse supérieure en mettant en demeure le directeur de cette société de gestion de ces zones.
Cette association hausse le ton en demandant au premier responsable de la Sogi de cesser d’émettre des factures qui ne sont pas conformes au cahier des charges. Pour ces opérateurs, la zone est dans un état catastrophique avec tous les manques qui les pénalisent à rentabiliser au mieux leurs activités en dépit de gros investissements consentis. “Il n’y a ni eau, ni gaz naturel, ni internet, ni routes dignes de ce nom. Qu’allons-nous payer ?”, s’interroge l’un des opérateurs. “De tous les textes régissant les zones d’activité, vous n’avez retenu que l’article 08 du décret 84-55 qui vous permet la perception des quotes-parts tout en ignorant les conditions qui s’y rattachent”, écrivent-ils à l’intention de leur destinataire.
Et de signifier à ce dernier qu’il doit appliquer strictement les clauses du cahier des charges qui les lient notamment l’article 25 relatif à la composition du conseil d’administration dans lequel l’APC et les opérateurs ont le droit d’y siéger.
Dans leur écrit, ils lui rappellent que la détermination des quotes-parts doit obéir aux conditions édictées par les articles 49-51 et 53 du cahier des charges. “Nous sommes condamnés par l’article 30 du code du commerce.
Or, les factures imposées par la Sogi ne correspondent pas aux conventions et elles sont contraires aux clauses du cahier des charges”, regrette Chabane Selina, car aucune commission n’a été diligentée pour faire ce constat. En dernier lieu, l’association réitère son appel en direction du nouveau wali pour se pencher sur ces entraves qui ne peuvent que faire fuir ces opérateurs abandonnant leurs activités pourtant créatrices de richesses et d’emplois.