La comparution directe des prévenues désormais appliquée.
Les services de sécurité poursuivent toujours leur lutte sans merci contre les lieux de débauche qui attirent souvent toutes sortes de fléaux sociaux comme la prostitution. Selon un communiqué émanant de la cellule de communication de la police judiciaire de la wilaya de Tizi Ouzou, ce sont cinq femmes qui ont été arrêtées lors d’une descente dans un bar clandestin à Boghni. Parallèlement à l’arrestation de ces prostituées, la police a également arrêté deux hommes dont le tenancier ainsi que la saisie d’une importante quantité de boissons alcoolisées et une somme d’argent.
En fait, il convient également de signaler un fait nouveau quant aux procédures juridiques qui suivent désormais les arrestations. Pour une fois, le communiqué évoque l’utilisation, par le procureur de la République, de la comparution directe, procédé juridique introduit dans le nouveau Code de procédure pénale qui permet le jugement du prévenu immédiatement après sa garde à vue.
C’est dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite de l’alcool, la débauche et la prostitution que les forces de police de la sûreté de daïra de Boghni ont ciblé deux débits de boissons alcoolisées clandestins qui servaient aussi de lieu de débauche et de prostitution. Le premier bar est situé à Mechtras alors que le second se trouve sur le chemin de wilaya 128 qui relie Boghni à Draâ Ben Khedda. Les deux opérations ont permis l’arrestation de quatre hommes et de cinq femmes, et la saisie d’une quantité de boissons alcoolisées ainsi que des instruments de musique.
C’est ainsi que le parquet de Draâ El Mizan aura mis en application une nouvelle procédure instituée récemment, qui permet le jugement des prévenus en comparution directe juste après la garde à vue, pour création et gérance d’un débit de boissons alcoolisées sans autorisation, racolage et répartition de produits de la prostitution, un des hommes et deux femmes ont été condamnés à une année de prison ferme assortie d’une amende de 20.000.00 dinars. Trois autres femmes ont écopé d’une année de prison avec sursis assortie d’une amende de 20.000 dinars. Les autres prévenus ont bénéficié de la relaxe.
En fait, la nouvelle procédure juridique, tout en assurant le droit des prévenus à la défense par un avocat, peut jouer un rôle important dans l’intensification de la lutte contre ces réseaux de prostitution et de banditisme qui imposent leur diktat à travers beaucoup de localités, essentiellement à Boghni et à Ouaguenoun.
Par ailleurs, il est à noter que les conséquences directes induites par la forte présence de ces débits de boissons alcoolisées dans ces régions sont désormais visibles. D’abord, il est remarquable de constater que les actes de banditisme comme les assassinats, les meurtres, les agressions et les vols sont signalés en majorité dans l’axe Ouaguenoun-Boghni. Les conséquences ne se limitent pas à l’insécurité. Pis, encore, la prolifération des bars clandestins a dramatiquement nui à l’environnement. Les routes de ces deux régions sont devenues de grands dépotoirs à ciel ouvert. Toutes les tentatives de nettoyer l’environnement ont buté sur les quantités énormes de bouteilles abandonnées sur les lieux et bien sûr jetées par les gens.