Les Etats-Unis d’Amérique, adversaires de l’Algérie en Coupe du monde, affronteront les Pays-Bas aujourd’hui à 20h45 au stade mythique Aréna à Amsterdam.
Notre envoyé spécial était présent à la conférence de presse animée par l’entraîneur Bob Bradley et de son capitaine, London Donovan.
Comme c’est le cas pour certains joueurs algériens, la majorité des joueurs américains ne jouent pas dans leurs clubs respectifs. Cette situation ne plaît guère au sélectionneur Bob Bradley qui dira : «Certains de mes joueurs devront avoir plus de temps de jeu dans leurs clubs.
Ça ne dépend pas d’eux, je sais, mais de leurs entraîneurs, ça n’arrange pas leur cas, et encore moins celui de la sélection. J’espère qu’ils vont jouer plus dans les semaines à venir.»
«On ne se focalise pas seulement sur le jeu anglais»
Les journalistes américains ont insisté pour savoir pourquoi l’entraîneur Bradley a choisi de jouer face à la Hollande, alors qu’aucune équipe dans le groupe n’a le même jeu que les Hollandais.
«On veut jouer avec les meilleurs, et la Hollande fait partie des meilleurs. Je pense que ça sera un bon test de se mesurer à une équipe de ce calibre. Je sais que le jeu des Pays-Bas n’est pas le même que celui de l’Angleterre, mais nous, on ne se focalise pas sur un style de jeu bien précis. Les trois équipes de notre groupe ont un style différent les uns que les autres. Pour cela, j’ai choisi d’affronter une équipe européenne», dira Bradley.
Les joueurs de la League soccer doivent faire comme Donovan
En ce qui concerne les joueurs qui évoluent dans le championnat américain ou la League Soccer (MSL), l’entraîneur américain pense qu’ils ont beaucoup de retard par rapport à ceux qui évoluent en Europe. «Les joueurs locaux n’ont malheureusement pas prouvé grand-chose. J’aurais aimé que la Soccer ait un niveau plus élevé, cela aurait été bien pour la sélection aussi… Ça explique pourquoi je fais appel aux joueurs évoluant à l’étranger», explique encore le coach Bradley. Par ailleurs, il n’hésite pas à donner comme exemple un joueur qui a fait ses preuves en Amérique, mais aussi en Europe. «J’aimerai bien que les joueurs locaux fassent comme Donovan. C’est l’un de mes meilleurs joueurs. Il joue régulièrement avec son club Everton où il est très respecté par son entraîneur, ses coéquipiers et les supporters. Malgré son jeune âge, London a acquis beaucoup d’expérience, ce qui peut beaucoup nous servir lors de la prochaine Coupe du monde.»
«Je compte beaucoup sur Damarcus»
Damarcus est un jeune joueur qui joue aux Glasgow Rangers. C’est lui qui a marqué le but de la victoire lors du derby de Glasgow. Son entraîneur en sélection semble content de son rendement. C’est en tous les cas ce qu’il a dit hier lors de la conférence de presse. «Damarcus est en nette progression. Je suis de près ses performances avec les Glasgow et je peux dire qu’il avance très vite. C’est tant mieux pour lui et pour la sélection. Personnellement, je compte beaucoup sur lui.»
«Notre groupe est équilibré»
Pour clore la conférence, le sélectionneur des Etats-Unis a parlé de leur groupe en Coupe du monde et des chances de chaque équipe de passer le premier tour. «Je trouve que notre groupe est équilibré. Les quatre équipes peuvent espérer une qualification au deuxième tour. En tous les cas, nous, on ne sous-estime et on ne surestime personne», conclura Bob Bradley.
Les dessous de la préparation des USA
Afin d’éclairer nos lecteurs sur les préparatifs de l’un de nos adversaires au Mondial sud-africain, les USA, en l’occurrence, on s’est déplacé à Amsterdam afin de couvrir la rencontre Pays-Bas – USA. Une fois sur place, un représentant de la fédération hollandaise de football, nous a appris que la conférence de presse de la délégation américaine est programmée pour mardi à 15h 30 sur le terrain Arena Stadium, stade mythique de l’Ajax. On se présente à l’heure convenue, mais la conférence de presse accuse une demi-heure de retard. L’explication qui nous a été donnée est que le bus de l’équipe des USA n’a pu rallier le lieu à temps pour cause d’embouteillages.
Une dizaine de journalistes avec l’équipe
Après 30 minutes d’attente dans la salle des conférences, la délégation des USA fait son apparition. Premier constat relevé : peu de journalistes américains accompagnaient l’équipe drivée par Bradly. Une dizaine de journalistes de la presse écrite et audiovisuelle américains ont fait le déplacement en Hollande pour couvrir ce match de préparation. Il y avait aussi un journaliste d’Eurosport, un autre d’un journal hollandais et Compétition.
Bradly et les joueurs ne pensent qu’au match de l’Angleterre
Les journalistes ont mené le bal lors du début de la conférence de presse. L’impression que donnent les Américains, staff technique et joueurs compris, c’est qu’ils ne pensent qu’à la rencontre qui les opposera à l’Angleterre en Afrique du Sud.
Cet intérêt s’explique par le fait qu’ils connaissent bien l’Angleterre, surtout qu’ils l’ont affrontée l’an dernier en match amical et qui s’est soldée par deux buts à un en faveur des Anglais. Malgré la défaite, les Américains ont tenu la dragée haute aux équipiers de Rooney. En attendant le big match du Mondial, ils veulent créer l’exploit en battant l’équipe de Capello.
L’Algérie : un non-événement
Et l’Algerie dans tout ça ? Le constat qu’on a relevé de cette rencontre entre la presse et l’équipe des USA est que l’Algérie est un non-événement pour eux. Même si on n’ira pas jusqu’à dire qu’ils nous toisent, on a l’impression qu’ils jugent notre équipe nationale comme un adversaire de second rang. Toutefois, le capitaine Bocanegra s’est montré poli en affirmant que l’Algérie possède un niveau intéressant et qu’elle a fait ses preuves lors des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010. L’autre point qui confirme que les Américains n’accordent pas d’importance à la sélection algérienne est qu’ils ignorent tous les détails concernant les Fennecs. Est-ce une bonne chose pour nous ?
Bradly explique le choix de la Hollande
Questionné sur le choix de la rencontre face aux Pays-Bas, l’entraîneur Bob Bradly explique le pourquoi de ce match par le fait de multiplier les confrontations face à des équipes européennes dans le but d’améliorer le jeu de son team. Il a deux matches contre deux équipes européennes au Mondial, raison pour laquelle il a programmé cette joute amicale face à la Hollande.
Younès Guessoum
Les photographes et les journalistes autorisés pour 15 minutes
15 minutes, c’est le temps fixé par le sélectionneur américain, aux journalistes et photographes pour s’acquitter de leur boulot. Après cela, ils devront quitter définitivement le stade pour ne pas perturber la séance d’entraînement qui se déroulera à huis clos.
Sur quoi Bradly a insisté
Sur les 15 minutes imparties, Bradly a axé son travail sur le jeu court, basé sur les situations offensives et sur la possession du ballon ainsi que sur les duels. La Hollande est connue pour ce style de jeu.
Y. G.