Solidement installée dans une prospérité retrouvée et jouissant de potentialités naturelles indéniables, la wilaya de Blida, qu’on dit aussi favorisée par le sort grâce à sa situation géographique stratégique, est aujourd’hui une wilaya en pleine expansion.
Disposant de riches terres agricoles et d’un tissu commercial (public et privé), parmi les plus étoffés à l’échelle nationale, auxquels il faut ajouter l’émergence d’un puissant réseau industriel local qui emploie des centaines de milliers de travailleurs, la wilaya compte également deux marchés de gros de fruits et légumes à vocation nationale.
S’étendant sur une superficie de 1478,62 km2, la wilaya est traversée par un réseau de routes nationales de 52,500 km et par l’autoroute Est –Ouest. Elle est de ce fait une zone extrêmement convoitée pour l’implantation d’investissements multiples.
Tous ces facteurs, conjugués aux enveloppes financières dont elle a bénéficié durant la décennie écoulée, ont fait de cette wilaya un pôle d’excellence dans les domaines agricole, industriel et commercial. Des efforts sont également entrepris en vue d’en faire un pôle de développement touristique grâce à la présence de potentialités aussi riches que variées dans ce domaine à l’instar du parc national de Chréa, de la station thermale de Hammam Melouane, des gorges de La Chiffa, etc.
Avec une surface agricole utile (SAU) de 67.474 ha, dont 16.970 ha de vergers agrumicoles, cette wilaya détient une part de 33 % de la production nationale des agrumes. Elle détient également la première place nationale dans la production de miel, avec un taux de couverture de 60 % des besoins nationaux en la matière, selon les chiffres fournis par la direction des services agricoles.
Cette performance est également relevée dans la filière arboricole, avec un taux de couverture de 70% des besoins du pays, du fait notamment de l’augmentation de la superficie irriguée de la région qui est passée à plus de 29.000 ha actuellement contre 22.230 ha en 2009. Les agriculteurs de la région ont bénéficié pour leur part des multiples dispositifs de soutien de l’Etat au profit du secteur.
Le tissu industriel de Blida est quant à lui majoritairement formé de promoteurs privés qui constituent une force économique incontournable, avec pas moins de 181 entités privées, exerçant dans les domaines de l’agroalimentaire, des eaux minérales, du plastic, de la chimie, de la pharmacologie, des produits de beauté, de l’industrie des produits ferreux, de la mécanique, de l’électronique, du prêt à porter, de la chaussure, des matériaux de construction, du bois, de la papeterie, de l’imprimerie, selon des statistiques de la wilaya.
La wilaya compte, en outre, 3 zones industrielles et 6 zones d’activités, selon la direction de l’Energie, qui déplore néanmoins « la rareté du foncierindustriel pour couvrir les besoins exprimés par plus d’un millier d’investisseurs » Par ailleurs, un effort particulier est consenti par les autorités locales pour promouvoir le secteur de l’artisanat, indiquent les mêmes sources qui font cas de l’existence au sein de la wilaya de 8.746 PME et de 5.516 artisans immatriculés.
La décennie écoulée a, également, vu l’émergence de Blida en tant que pôle d’excellence en matière de santé, grâce notamment à la réalisation de l’Institut national du rein, considéré comme le premier du genre à l’échelle continentale.
L’introduction de nouvelles spécialités médicales et chirurgicales au centre universitaire (CHU) Franz Fanon de Blida, englobant en son sein le Centre régional d’oncologie est l’autre facteur ayant contribué à la promotion du secteur sanitaire local, qui a bénéficié, en outre, d’un projet de réalisation du premier centre national pour le traitement de la maladie d’Alzheimer. Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a également profité de cette embellie économique en enregistrant la réalisation du nouveau pôle universitaire d’El Affroun, doté d’une capacité d’accueil de 27.000 places pédagogiques et de 18.000 lits.
D’autres secteurs vitaux à l’image de ceux de l’éducation et de la formation professionnelle ont été le siège de la réalisation de nombreux projets structurels destinés à l’amélioration de leurs capacités pédagogiques, d’hébergement et de restauration, est-il encore indiqué.
Parmi les indices de l’amélioration des conditions de vie de la population, il est relever que la wilaya de Blida a atteint un taux de raccordement au réseau AEP de l’ordre de 98,60 %, contre 96 % pour l’assainissement et 99,45 % pour l’électrification.
Par ailleurs, il a été signalé une nette amélioration dans l’approvisionnement en eau potable, suite à la mise en service, durant l’été dernier, du projet de transfert d’un volume de 25.000 m3 d’eau/j depuis la station de pompage N3 du Sahel (Alger) vers la station de Beni Tamou à Blida, relevant ainsi la ratio quotidienne par habitant à 190 L /j contre 140 l par le passé . D’une consistance de 146 milliards de DA, le programme quinquennal 2010– 2014 alloué à la wilaya accorde une priorité à la résorption de l’habitat précaire.
Le patrimoine immobilier insalubre est estimé à 8.637 habitations précaires, sachant qu’un taux de 35% des constructions recensées remonte à la période ottomane et à la colonisation française.
Avec l’exécution d’un programme global de 14.000 logements qui lui a été destiné par le présent quinquennat, la wilaya de Blida ambitionne de ramener, à moyen terme, le taux d’occupation par logement (TOL) à 4 personnes, contre 7,2 en 2004.