La ville ancestrale de Blida, qui accueille dimanche le grand tour international de cyclisme d’Algérie 2014 GTAC2014, est connue pour sa situation géographique stratégique sur les monts de l’Atlas blidéen et de la fertile plaine de la Mitidja, qui en font d’elle une région agricole et touristique d’excellence.
D’une superficie de 1693 km2, la ville de Blida, qui est un dérivé du mot Belda, est située à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale algérienne. C’est le c£ur même de la Mitidja. Elle est limitée au nord par Alger, à l’ouest par Tipasa, au sud par Ain Defla et à l’est par Bouira et Boumerdes.
Durant ces dernières années, la région a enregistré une véritable dynamique de développement grâce, notamment, au passage de l’autoroute Est-ouest, ajouté à la création de nombreuses zones industrielles qui lui ont conféré un caractère industriel d’importance. Les universités de Saad Dahleb et d’El Affroun, abritant plus de 50.000 étudiants, dans pratiquement toutes les spécialités littéraires et scientifiques existantes, ont apporté, quant à elles, la touche scientifique qui a hissé la wilaya au rang de l’excellence.
Blida est connue pour être la ville des roses, un titre qui n’est pas usurpé, au vu de la multitude des jardins et des produits agricoles engendrés par son sol, notamment les oranges, plantées sur un tiers de la superficie utile de la wilaya (SAU), et dont la production occupe les premières places à l’échelle nationale.
Les oranges de Blida ont une réputation mondiale. Mais elle est, aussi, connue pour ses vignobles, ses amandiers, ses poiriers et ses produits maraîchers de qualité.
Ses lieux touristiques sont l’autre atout de cette région, traversée par les monts de Chréa (1600 m d’altitude) aux belles forêts de pins et de chênes, et dont le manteau de neige hivernal en fait une destination touristique de choix pour une multitude de fans de la nature et du ski notamment.
D’autres touristes optent pour Blida pour la belle région de la Chiffa, qui est une réserve classée traversée par l’Oued éponyme, très appréciée par les visiteurs, particulièrement les enfants, grâce aux singes magots y pullulant.
Hammam Melouane est l’autre site touristique de la wilaya, très fréquenté pour ses eaux thermales aux vertus thérapeutiques.
Blida ne serait pas ce qu’elle est sans son artisanat ancestral, sa confiture d’oranges et ses distillateurs d’eau de rose, dont les senteurs enivrant l’air sont l’emblème de la ville des roses. Une ville, dont le visiteur est accueilli, au printemps, par les fortes senteurs des fleurs d’orangers et des jasmins blancs retombant gracieusement sur les murailles des habitations, ajoutées
aux différentes senteurs des fleurs ornant les balcons et cours des maisons.
« Leourida » autre nom gracieux de Blida, c’est aussi un héritage culinaire jalousement préservé jusqu’à nos jours. Couscous « Lehmama », un couscous traditionnel confectionné avec de nombreuses plantes aromatiques et médicinales, dont le thym en fait partie.
Ce cadre de vie des plus agréables a donné naissance à plusieurs noms artistiques, dont Mohamed Touri, Abderrahmane Aziz, Dahmane Ben Achour, Cheikh Mahfoud, Abdelkader Guessoum, Rabah Deriassa, Seloua, Rachid Nouni, l’artiste plastique Baya et Salah Ougrout.
L’histoire de Blida remonte aux époques ottomane et andalouse. En témoignent ses mosquées antiques, El Kaouther, Ben Saadoune et El Hanafi, ainsi que ses
portes, aujourd’hui disparues, mais dont les noms racontent, encore de nos jours,
une histoire palpitante, à l’image de « Bab Sebt », qui relate le passé commercial florissant de la ville, « Bab Khouikha », qui témoigne de l’abondance des pêches à une certaine époque, « Bab Dzair », qui rapporte que les habitants d’Alger étaient nombreux à Blida, « Bab Zaouïa » qui témoigne du rôle du saint patron de la ville, Sid Ahmed El Kébir, et « Bab Rahba », qui révèle que cette place était jadis réservée aux fêtes et aux cérémonies.