Il n’a pas demandé à venir au monde ni à être un lourd fardeau pour cette mère indigne. Lui, c’est un bébé de neuf mois. Elle, c’est une mère célibataire qui n’a de mère que le nom car elle n’a pas seulement choisi d’abandonner son petit au bas d’un immeuble, mais a opté pour le pire: l’empoisonner. Le produit toxique qu’elle lui a administré, lui a causé d’importantes brûlures tout autour de la bouche, sur une partie de son visage et de son cou. L’équipe médicale de l’hôpital Frantz Fanon de Blida et après avoir prodigué les soins d’urgence au bébé, a alerté les services de la police judiciaire chargés de la protection de l’enfance pour faire état de sa suspicion d’une tentative d’empoisonnement.
L’enquête, diligentée par la sûreté, a permis de confirmer que le bébé était maltraité par sa mère. Cette dernière, et selon le témoignage de sa mère et de son frère, battait brutalement et souvent le bébé, et le laissait chez une de ses voisines, une vieille femme qui le traînait avec elle toute la journée pour mendier. La mère indigne a, quant à elle, réfuté toutes les accusations, affirmant que le jour de l’incident, elle avait récupéré son enfant auprès de la vieille voisine avant de le laisser, à nouveau, chez sa maman.
Selon la mise en cause, à peine quelques secondes après avoir laissé le bébé à sa maman, ce dernier a commencé à suffoquer. Ne comprenant pas la raison de ses difficultés respiratoires et affolée, comme elle le dira, l’inculpée accourt à l’hôpital Mustapha Benboulaïd où elle est orientée vers l’hôpital Frantz Fanon, en raison de la gravité du cas du bébé. Pour donc se disculper la mère indigne accuse indirectement sa propre mère et la voisine. Le procureur de la République a décidé de mettre les trois femmes sous contrôle judiciaire, en attendant l’aboutissement de l’enquête.
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