Un policier des unités républicaines dont la caserne se trouve à Blida, à proximité du stade Daïdi, a été tué dimanche soir par un sniper, a-t-on appris de sources très bien informées.
La piste d’un acte terroriste est déjà privilégiée, ont souligné nos sources qualifiant ce nouveau mode opératoire de très inquiétant et qu’il faut prendre au sérieux.
Le corps de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital Frantz-Fanon.
Les autorités militaires se sont vite mobilisées et, à en croire nos sources, l’état d’alerte a été déclenché aussitôt.
De nouvelles tactiques de recherche, notamment celle relative à l’exploitation du renseignement, vont s’imposer.
Ce nouveau mode pour atteindre des cibles avec plus de précision a suscité des interrogations au sein des services de sécurité.
Si pour certains de nos contacts c’était prévisible, pour d’autres c’est une surprise.
Pourtant, comme l’a souvent répété le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Yazid Zerhouni, ce qu’on appelle le Gspc, organisation terroriste, présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb, est imprévisible.
C’est le cas de le dire, et c’est ce qu’ont toujours souligné nos sources.
C’est au niveau de cette même wilaya et plus exactement à Chréa, qu’a été observé un mouvement suspect d’un groupe terroriste qui a été aussitôt signalé aux forces de sécurité.
Ces dernières ont d’emblée déclenché une action militaire sur la trace de la bête immonde.
Depuis le début de la saison estivale, les forces de sécurité sont à pied d’oeuvre au niveau de plusieurs maquis.
Les unités de déminage et les artificiers sont présents dans toutes les opérations militaires du fait que le Gspc a renoué avec les anciennes méthodes du crime, autrement dit, l’usage de bombes pour perpétrer leurs lâches attentats.
Ce sont des dizaines de personnes dont des éléments des forces de sécurité, qui ont été assassinées par des bombes souvent de fabrication artisanale.
La plus récente attaque a eu lieu à Tizi Ouzou où un militaire a été tué, alors que plusieurs autres ont été blessés dans un double attentat.
L’attaque la plus sanglante a eu lieu à Bordj Bou Arréridj le 17 juin dernier quand la horde sauvage a fait exploser deux bombes au passage d’un convoi de la Gendarmerie nationale causant le décès de pas moins de 19 gendarmes.
L’usage de bombes artisanales ayant prévalu ces derniers mois vient remplacer les attaques kamikazes vu que le Gspc dirigé par l’obscur Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, n’a plus les moyens matériels et logistiques de convaincre même des candidats potentiels a des attentats-suicides.
Sa composante terroriste a été réduite et il n’est plus ce chef à qui on obéit au doigt et à l’oeil.
C’est dire qu’il n’a plus cette autorité dont il jouissait il y a une année à peine. C’est d’ailleurs ce qu’ont confirmé plusieurs repentis.
Néanmoins, les forces de sécurité ne s’en tiennent pas uniquement aux aveux de ces derniers, car tant que le Gspc existe, la lutte antiterroriste doit se poursuivre.
Le tristement célèbre Droukdel est aujourd’hui à la tête de quelque 500 à 700 terroristes qui ne partagent pas forcément la logique criminelle du kamikaze, c’est ce qui l’a contraint à reprendre les anciennes méthodes.
Des méthodes dont le GIA et le Gspc, du temps de Hassan Hattab et Nabil Sahraoui, ont eu à pratiquer pour semer la désolation et la terreur et mettre le pays à feu et à sang.