Blida-M. Rahmani en visite dans la ville des Roses : «Il faut limiter la dépendance du pays»

Blida-M. Rahmani en visite dans la ville des Roses : «Il faut limiter la dépendance du pays»
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«Les industriels doivent moderniser leurs outils de production et mettre à niveau leurs entreprises afin d’augmenter la production nationale et  limiter la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger», a déclaré jeudi à Blida, M. Cherif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, lors de la rencontre régionale sur la relance de l’activité économique.

C’est en présence de M. Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’Ugta, des autorités de la wilaya de Blida et de plusieurs responsables d’association du secteur et des investisseurs venus de onze wilayas du Centre du pays en plus de ceux des wilayas d’Illizi et de Tamanrasset, que la série de rencontres régionales a pris fin à Blida.
En soulignant l’importance de la rencontre, le ministre de l’Industrie  a, tout au long de son intervention qui a duré environ 40 minutes, insisté sur la remise à niveau de l’activité du secteur industriel afin de limiter la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger en matière d’importation. A ce propos, M. Rahmani a rappelé que la production industrielle ne représente que 0,8% de la production nationale et qu’elle ne participe qu’à hauteur de 5% à la réalisation du produit intérieur brut (PIB) du pays.
Cette quatrième rencontre régionale préparatoire à la conférence nationale de la production industrielle prévue au début du mois de mars prochain, a été une occasion de défricher le terrain, ou d’ailleurs M. Rahmani a particulièrement appelé les industriels à «se rapprocher de l’Agence nationale de développement de la PME (Andpme)»,pour laquelle une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars pour la concrétisation des opérations de la modernisation de l’outil national de production industrielle.
«Il n’y a pas d’industries qui ne se transforment pas ou qui n’innovent pas» a déclaré le ministre qui a souligné avec force que «l’Algérie avait une base industrielle la meilleure du continent mais à un certain moment on  a failli, maintenant nous devons nous ressaisir», a-t-il indiqué  Tout en soulignant la nouvelle politique de relance de l’activité industrielle, M. Cherif Rahmani dira que la vision de son département est de redonner à la production nationale une place au soleil. D’ailleurs, il n’a pas manqué d’inciter les participants à cette rencontre de produire algérien et de consommer également algérien. Parlant des wilayas qui  composent cette région du centre du pays, l’orateur dira que sur les 1 500 entreprises opérationnelles au niveau de la région, 500 sont à caractère industriel, ajoutant que cette région dispose de grands atouts eu égard à sa position géographique et à ses potentialités.
Auparavant, le secrétaire général de l’Ugta  avait,  dans son allocution, rappelé l’importance de ce type de rencontre, avant de souligner qu’à travers la présence du ministre, l’Industrie a retrouvé ses repères. Quant aux différents responsables des associations du patronat, leurs interventions furent axées sur la relation qui doit exister entre les différentes parties du secteur public comme celles du privé. Lors du débat, plusieurs intervenants ont pris la parole pour exposer les difficultés qu’ils rencontrent au plan de la bureaucratie avec l’administration, les banques entre autres.
Certains ont même évoqué l’action du guichet unique dont les représentants des institutions ne jouent pas le rôle qui leur est confié. Le ministre a révélé, dans ce cadre, que sur 15 000 PME/PMI recensées à l’échelle nationale, seuls les responsables de 240 se sont rapprochés à ce jour de l’Andpme dont 3 et 7 au niveau des wilayas de Aïn Defla et Médéa.  Dans ses réponses le ministre de l’Industrie a tenté d’apporter une certaine sérénité tout en soulignant que la stratégie nationale est de jeter les bases d’une «réactivation» rapide de la production nationale.
Le ministre a toutefois indiqué qu’a propos de  la croissance de la production et la réduction de l’importation, la priorité sera accordée aux entreprises productives et exportatrices  dont celles qui font de la sous-traitance. A cet effet, il encouragea les industriels à s’impliquer dans cette activité à travers la spécialisation des filières.
Mohamed Rafik