Près d’un tiers des vergers agrumicoles de la Mitidja ne sont pas à même de produire de bonnes quantités d’agrumes d’où la nécessité de leur régénération.
«Ces vergers devraient être arrachés et remplacés par d’autres afin d’augmenter la production, ou au moins la garder au niveau actuel», a indiqué hier mardi le président de wilaya de l’association des agrumiculteurs.
La superficie plantée en agrumes dans la wilaya de Blida est de 19 000 ha et représente le tiers de la superficie globale plantée au niveau national. «La Mitidja contribue fortement à la production nationale des agrumes. Il faut donc réfléchir à prendre des mesures à même d’améliorer encore la situation», a affirmé M. Benachenhou en marge de la deuxième édition des Journées techniques sur l’agrumiculture. Une telle démarche «est l’affaire des agrumiculteurs, des pouvoirs publics et des instituts de recherche qui devraient s’y impliquer», précise-t-il. La création d’un Office interprofessionnel des agrumes, l’introduction de nouvelles espèces pour garantir la disponibilité de ces fruits durant toute l’année, l’utilisation des fertilisants et des techniques modernes de plantation, de taille et de greffage des arbres constituent, entre autres, les principales suggestions émises par les professionnels et des responsables à l’occasion de cette journée technique. Le président de la Chambre nationale d’agriculture a, quant à lui, mis l’accent sur la nécessité d’inscrire les agrumes comme filière stratégique au même titre que le lait et le blé. «Il faudrait mettre en place un Office interprofessionnel des agrumes, si on veut que la filière contribue activement à l’économie nationale», a-t-il conseillé. «L’Algérie peut exporter d’importantes quantités, si un plan efficient de gestion de cette filière est mis en place», a-t-il ajouté. Un avis partagé par plusieurs agrumiculteurs présents à cette rencontre, unanimes sur les «immenses potentialités» dont dispose l’Algérie en la matière et qui «doivent être exploitées à bon escient». De son côté, le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture de Blida, a estimé que «les grumes sont aussi importants que la pomme de terre et les céréales, au vu de leur impact sur d’autres secteurs, notamment la production des jus naturels», ajoutant qu’«il est temps de trancher sérieusement sur des décisions visant à développer cette filière». Le président de cette chambre a, pour sa part, axé sur la nécessité d’adopter les nouvelles techniques de plantation, de greffage et de taille des arbres et l’utilisation des engrais spécifiques pour booster la filière.
R. L. / APS