Les éleveurs bovins de la wilaya de Blida ont appelé lundi, à une « réduction progressive » de l’importation de la poudre de lait et au transfert de la subvention du lait en sachet (35 da), au profit des éleveurs et autres intervenants dans la filière lait.
« La réduction progressive de l’importation de la poudre de lait, qui coute annuellement au Trésor public près d’un milliard de dollars, est de nature à contribuer dans la commercialisation du produit local, fortement concurrencé par les sachets de lait pasteurisé », ont estimé les intervenants à une rencontre avec la presse, abritée par le siège de l’association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya.
Le vice -présidant de la filière lait du Centre (englobant Ain Defla, Tipasa, Médéa et Blida) Abed Abdallah a appelé, dans ce sens, à l’orientation de la subvention affectée au sachet de lait, fixée à 35 da (car le sachet de lait pasteurisé vendu à 25 da , coûte au Trésor 60 da ), au profit des éleveurs bovin et de tous les intervenants dans le circuit de transformation du produit local, en vue d’écouler le litre de lait de vache à 35 da, contre 50 da actuellement, a-t-il observé.
Pour M. Abed, cette démarche est de « nature à contribuer dans la réduction de la facture d’importation », particulièrement dans le contexte actuel tout en encourageant le produit local et l’économie nationale, a-t-il estimé.
A son tour le secrétaire général du Conseil Interprofessionnel de la Filière Lait (CIFL),Saidani Mohamed a lancé un appel aux services de tutelle en vue d’accorder davantage d’intérêt aux éleveurs, à travers notamment la « réduction des procédures administratives, qualifiées de +bureaucratiques+, concernant la subvention affectée aux fourrages, qui a été décidée par l’Etat l’année dernière, et dont les éleveurs de Blida n’ont pas encore bénéficié », a-t-il déploré.
L’intervenant a, également, exposé de nombreuses contraintes rencontrées par les éleveurs, à l’instar de celles relatives aux surfaces de paturage et les frais exorbitants supportés en cas de maladies du bétail, en l’absence d’indemnisation.
L’exonération de l’impôt fixée aux éleveurs et aux producteurs de lait, la décentralisation de la filière et le changement de l’option « obligatoire » de la campagne de dépistage de la brucellose et de la tuberculose, fixée pour novembre prochain, pour la rendre « volontaire », sont les autres revendications exprimées par les éleveurs durant cette rencontre. Ils ont, également, proposé la « pasteurisation du lait de vache dans un souci de préservation de la santé du consommateur ».
Le consommateur a, également, été appelé en vue de marquer sa contribution dans la consommation du produit local (lait de vache). (Aps)